Le Rassemblement National, sous l’égide de Julien Odoul, député de l’Yonne, a déposé, ce 4 juillet, une proposition de loi pour que les athlètes transgenres ne puissent concourir que dans les compétitions sportives correspondant à leur sexe biologique. Il estime ainsi « préserver le sport féminin » face à une pratique qu’il assimile à « une forme de dopage légalisé », et qui se serait « généralisée », selon lui, aux États-Unis, citant l’exemple de la nageuse Lia Thomas, première femme transgenre à y avoir remporté un titre universitaire.
« C’est un vrai danger, qui vise tout simplement à remplacer des sportives par des sportifs », poursuit-il, concédant néanmoins que le nombre de cas de figure contre lequel il s’érige « est impossible à quantifier » en France.
Notons que la présence de sportifs transgenres dans des compétitions de leur genre fait débat depuis plusieurs mois dans les instances internationales, entre enjeu d’inclusion et équité sportive. En novembre 2021, le Comité international olympique (CIO) avait demandé aux fédérations sportives d’établir leurs propres critères pour leur permettre de concourir à haut niveau.
Cette année, la fédération internationale d’athlétisme a décidé de bannir les personnes transgenres des compétitions féminines. L’Union cycliste internationale (UCI) lui a emboîté le pas vendredi.
De son côté, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a annoncé en mai qu’un groupe d’experts devrait être constitué d’ici « l’automne prochain » en France afin de définir des préconisations pour « favoriser l’inclusion » des personnes transgenres dans le sport de haut niveau, ce que Julien Odoul trouve « inquiétant ».