Comme régulièrement, des chants homophobes ont été entonnés par des supporters, mais aussi des joueurs du PSG, selon des témoignages, et pendant plus d’une dizaine de minutes, lors du match (Classico) opposant la capitale à l’Olympique de Marseille, au Parc des Princes ce dimanche 24 septembre.
« Les Marseillais sont des pé***, des fils de p****, des en*****, et par les cou***** on les pendra… »
Ces chants, relayés en vidéo sur les réseaux sociaux, ont choqué le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) Olivier Klein, ainsi que la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui ont fermement condamné et réclamé des « sanctions ».
« Il est impensable de rester sourd à de tels chants haineux et homophobes dans nos tribunes », a notamment commenté la ministre sur « X » (ex-Twitter). « Il est urgent de les éradiquer de nos stades », a-t-elle ajouté. Elle a également indiqué avoir saisi la commission de la Ligue de Football Professionnel (LFP) et appelé le PSG « à déposer plainte pour identifier les auteurs et les traduire devant la justice, pour qu’ils soient sortis des stades ».
Contacté par l’AFP, le PSG n’a pas commenté la question des plaintes mais assure toutefois « condamner toutes les formes de discrimination, notamment l’homophobie ». Le club entend « renforcer encore son travail de prévention » et annonce « rencontrer dans les prochains jours l’ensemble de ses partenaires sur ce sujet essentiel ».
🚨 [ALERTE] Ce #PSGOM est accablant: le niveau d’#homophobie dans le football n’est pas plus tenable et appelle des réactions extrêmement fermes.
Nous dénonçons à nouveau l’inaction coupable de la @LFPfr
Toutes les conséquences judiciaires et disciplinaires doivent être tirées. pic.twitter.com/jlhVoCmXj2— Rouge Direct (@RougeDirect) September 25, 2023
Selon une enquête Ipsos publiée début septembre et menée avec la Fédération Sportive LGBT+, 46% des Français déclarent avoir déjà été témoins d’un comportement homophobe ou transphobe dans le milieu sportif. Moins d’un Français sur deux a le sentiment que « des choses sont faites pour lutter contre les LGBTphobies dans le sport », tandis que plus des trois quarts (78%) souhaitent que l’on « aille plus loin » sur cette question.