Un jeune homme d’une vingtaine d’année a été victime d’une tentative de meurtre, dans la soirée du lundi 25 septembre, alors qu’il avait rendez-vous dans le quartier de l’Estaque à Marseille avec un inconnu rencontré via le site Coco.fr. Un guet-apens organisé par trois complices qui ont tenté de percuter son scooter, dès qu’ils l’ont identifié.
« Ils ont voulu me tuer ! J’étais à quelques mètres de l’adresse indiquée et je les ai entendus s’exclamer ‘ha c’est lui’ avant de voir leur véhicule s’engager à toute allure vers moi. J’ai tenté de bifurquer mais j’ai atterri dans un bosquet », a-t-il expliqué dans son témoignage. Contraint de faire demi-tour, il s’est donc retrouvé face à ses agresseurs, qui ont de nouveau foncé sur lui en ricanant.
« J’ai pu éviter le choc en sautant entre deux voitures qui étaient garées là et je me suis mis à courir aussi vite que je pouvais, jusqu’à m’enfoncer dans un espèce de couloir, sous-terrain. Je devais sauver ma vie », insiste-t-il, bouleversé. « Je n’avais jamais eu peur jusque-là, mais maintenant je sais ce que ça veut dire d’avoir peur ».
Le jeune homme a ensuite alerté la police mais en vain. « Ils ne comprenaient pas ce que je leur disais. Mais j’ai appelé mon oncle, qui est aussi policier et qui est finalement venu me chercher. Mais c’est indéniable qu’ils voulaient me tuer. Pendant qu’ils me traquaient, l’un d’eux continuait à me parler sur l’application pour que je lui dévoile où je me cachais. ».
Il a déposé plainte et s’il a accepté de témoigner, c’est pour alerter et prévenir d’autres agressions. « Ces sites de rencontres, et Coco particulièrement, sont excessivement dangereux », poursuit-il. « Je m’en sors avec des contusions, j’ai connu la peur, mais j’aurai pu y passer si je n’avais pas eu la condition physique pour courir. ».
STOP homophobie le soutient dans la procédure.
Une cagnotte a aussi été mis en ligne pour Chris.
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La semaine dernière, c’est un homme de 48 ans, Alain, qui a été victime d’un guet-apens homophobe à Saint-Martin-Belle-Roche, près de Mâcon, en Saône-et-Loire. Il a été tabassé par cinq individus qui l’ont laissé pour mort. Il a pu marcher jusqu’à une habitation pour être secouru.