Quatre jeunes gens soupçonnés d’une série de guets-apens visant des hommes homosexuels à Nice, en juillet 2022, ont été condamnés, jeudi 28 septembre, à quatre ans de prison ferme pour deux d’entre-eux, et à dix-huit et 15 mois pour leurs complices.
Des peines plus lourdes que requises par le Parquet mais le tribunal correctionnel n’a retenu que le caractère aggravant de réunion, pas l’homophobie.
Les accusés, âgés de 17 à 27 ans au moment des faits, organisaient pourtant leurs traques via l’application de rencontres gay Grindr. Les victimes ont été violentées à leur domicile, dépouillées, et une a même reçu des coups de couteau. Un mode opératoire qui a d’ailleurs permis aux enquêteurs de lier les agressions et identifier les suspects.
Mais, comme le rappelle le Centre LGBTQIA+ Côte d’Azur, partie civile dans le dossier, plus de 80 % des victimes d’actes LGBT+phobes n’osent pas porter plainte, selon les chiffres du Ministère de l’Intérieur. Comment s’en étonner toutefois, « si la justice n’arrive pas à retenir le caractère aggravant d’homophobie dans de pareilles affaires ?! », s’inquiète l’association.