4 560 infractions LGBT+phobes ont été enregistrées par la police et la gendarmerie en 2023 en France, soit 2 870 crimes ou délits (diffamation, agressions, menaces, harcèlement, etc.) et 1 690 contraventions (à 94 % liées à des injures), selon le ministère de l’Intérieur qui note une augmentation de 13% par rapport à 2022.
Les atteintes aux personnes ont donc bondi de 19 %, tout comme les menaces (19 %). Le harcèlement (5 %) est plus rare, tout comme les atteintes à caractère sexuel, même si ces dernières progressent (8 % du total, contre 2 % en 2022).
Les infractions sont davantage commises dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants, notamment à Paris. À 28 %, les crimes et délits anti-LGBT + sont commis dans les rues et voies publiques, à 19 % dans le cadre résidentiel et à 8 % dans un établissement scolaire. Plus de 70 % des victimes de ces crimes ou délits sont des hommes, et 49 % ont moins de 30 ans, dont 7 % moins de 15 ans.
De leur côté, les mis en cause sont principalement des hommes (82 %). Près de la moitié (49 %) a moins de 30 ans ; les moins de 19 ans représentent même 31 % des mis en cause.
Mais sachant que seules 20 % des victimes LGBT + portent plainte en cas de menaces ou violences, et seulement 5 % en cas d’injure (selon une enquête réalisée sur la période 2012-2018), bien qu’en augmentation constante ces dernières années, ces chiffres restent encore biaisés.