Un médecin russe a été arrêté sous l’accusation de « promotion de l’homosexualité », une charge souvent utilisée dans le cadre de la loi anti-LGBT+ en Russie. Cette arrestation survient alors que le gouvernement russe renforce la répression contre les minorités sexuelles. Les autorités l’accusent également de « satanisme », un ajout qui semble destiné à intensifier les sanctions à son encontre. Ce genre d’actions illustre l’atmosphère de plus en plus répressive dans le pays contre les personnes LGBT+ et leurs défenseurs.
Ce lundi 7 octobre, les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé l’arrestation du directeur d’un centre médical à Oulianovsk, situé à environ 700 km à l’est de Moscou. L’homme est accusé de « satanisme » pour avoir prétendument « encouragé des relations homosexuelles » parmi ses employés. Il encourt jusqu’à six ans de prison, sous les charges de « contrainte à commettre des actes sexuels » et « participation à une organisation extrémiste ».
Selon le FSB, cité par la presse russe, il aurait persuadé ses collègues que ces pratiques garantiraient richesse et avancement professionnel. Les images publiées par les autorités montrent l’homme escorté hors de son domicile par des agents en uniforme, le visage couvert. Cette arrestation reflète la répression croissante du gouvernement russe, exacerbée par des lois strictes contre les droits LGBT+, intensifiant la marginalisation des minorités sexuelles.
En novembre 2023, la Russie a banni le « mouvement international LGBT », le classant comme extrémiste. Cette désignation permet au gouvernement d’imposer de lourdes peines de prison pour toute personne soupçonnée de promouvoir des droits LGBT+. Des lois contre la « propagande homosexuelle » interdisent tout discours public à ce sujet, renforçant le contrôle conservateur. Le gouvernement limite aussi l’adoption d’enfants par des étrangers de pays où la transition de genre est autorisée, et prépare une loi contre la promotion de modes de vie « sans enfants ».
Cette politique a contribué à placer la Russie en dernière position dans le classement des droits LGBTQ+ en Europe, selon ILGA-Europe, reflet d’une répression étatique renforcée et d’une discrimination croissante dans la vie quotidienne. L’urgence d’une mobilisation internationale pour les droits humains en Russie est plus que jamais nécessaire.