Trois adolescents âgés de 14 et 15 ans ont été mis en examen à Saint-Étienne (Loire) pour une série de violentes agressions à caractère homophobe, commises entre juin et novembre 2024, dans le parc de la Plaine Achille, connu pour être fréquenté en nocturne par des hommes homosexuels. Ils attaquaient leurs victimes avec des couteaux et des battes de baseball, agissant de manière préméditée, parfois dissimulés dans des buissons, selon le procureur de la République, David Charmatz.
Les suspects, décrits comme de « véritables prédateurs », ciblaient spécifiquement leurs victimes en raison de leur orientation sexuelle, les interpellant avec des insultes homophobes ou des questions sur leur homosexualité avant de les attaquer. Des motivations à la fois homophobes et crapuleuses, les agresseurs volant des portefeuilles, des cartes bancaires, des téléphones, et même des véhicules.
Parmi les onze victimes, un homme de 83 ans a été gravement blessé, entraînant une interruption totale de travail (ITT) de 52 jours. Ces agressions ont profondément marqué les victimes, « qui ont le sentiment d’être ciblées en raison de leur identité », a déclaré le procureur à l’AFP.
Sur les cinq adolescents interpellés le 3 décembre, trois ont été présentés à un juge. L’un a été placé en détention provisoire, un autre en centre éducatif fermé, tandis que le dernier est soumis à un contrôle judiciaire.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte préoccupant d’augmentation des violences envers les personnes LGBTQ+ en France. En 2023, les atteintes signalées ont augmenté de 13 % par rapport à l’année précédente, avec une hausse de 19 % pour les crimes et délits, selon le ministère de l’Intérieur.