Brad, un jeune Afro-Américain est jeté à la rue par sa mère quand elle découvre fortuitement son homosexualité. Le garçon erre alors dans Los Angeles où il vit de petites rapines. Dans une épicerie de quartier, il fait la connaissance de Carter qui lui subtilise son portefeuille. Il lui rend la politesse et son destin s’enchaîne à ce troublant garçon.
Telle Alice suivant le Lapin blanc, Brad poursuit Carter à travers rues et ses pas le conduisent dans une boîte de nuit interlope où différentes équipes se défient autour d’une compétition de « voguing », danse qui mêle poses de mannequinat et figures exigeant beaucoup de technique et de souplesse. Organisées en « maisons », placées sous la tutelle de « papas » ou de « mamans », ces communautés vivent comme des familles.
Brad se découvre un nouveau foyer mais Queef Latina qui gère la maison où vit Carter, ne l’entend pas de cette oreille. Elle n’acceptera le garçon que s’il se plie aux règles qui régissent la maison. Contrariée par ce cadre strict, l’idylle naissante entre Brad et Carter déclenche une série de drames qui mettent à mal la cohésion de la maison.
UNE FICTION HAUTE EN COULEURS MAIS MAL FICELÉE
Pour son premier film, Sheldon Larry choisit de s’attaquer à une réalité méconnue et peu représentée au cinéma : l’exclusion, en raison de leur orientation sexuelle, de jeunes gays par leurs familles. Le phénomène concerne un nombre assez conséquent de jeunes homosexuels en Californie. Il sert de trame à une fiction, haute en couleurs, rythmée par de nombreux numéros musicaux et des défilés où toute l’exubérance et la richesse du « voguing » s’expriment.
Cette immersion, dans la communauté des « ballrooms » de Los Angeles, révèle codes, figures, organisation sociale liés à cette sous-culture fascinante. Mais la fiction mal ficelée que brode Sheldon Larry autour de ce phénomène culturel est si peu convaincante qu’on regrette qu’il n’ait pas opté plutôt pour un documentaire. L’hommage à cette scène de Los Angeles et à ses incroyables performers y aurait été plus puissant.
LA BANDE-ANNONCE
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Source : lemonde.fr
