Des dizaines de couples de même sexe se sont embrassés dimanche devant l’ambassade de Russie à Paris pour dénoncer une loi russe « homophobe » et « régressive », promulguée fin juin par Vladimir Poutine.
Sous des bannières clamant « Vivre son orientation sexuelle est une liberté fondamentale », environ 150 militants homosexuels, féministes ou verts ont participé à ce « kiss-in ».
« On a obtenu une belle victoire en France cette année avec la loi sur le mariage pour tous, mais ça ne doit pas nous faire oublier qu’ailleurs, la situation reste difficile », a déclaré à l’AFP Léa Lootgieter, vice-présidente de SOS Homophobie.
Dans la foule, qui a notamment scandé « moins de Poutine, plus de drag queens », le candidat EELV à la mairie de Paris, Christophe Najdovski, a esquissé un furtif baiser avec un candidat vert à la mairie du XIe arrondissement, David Belliard, « pour affirmer le droit universel à l’amour, quelle que soit son orientation sexuelle ».
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Alors que la Russie s’apprête à organiser les prochains jeux Olympiques d’hiver, en février à Sotchi, les manifestants ont demandé « une réaction » du Comité international olympique (CIO).
C’est inadmissible que la Russie se serve des JO comme vitrine politique et que ni le CIO ni le gouvernement français ne viennent contester ces lois assassines », a dénoncé « Soeur Maria Culasse », membre des « Soeurs de la Perpétuelle indulgence », des militants lesbiennes, gays, bissexuels et transexuels (LGBT) en habit religieux coloré.
Vladimir Poutine a promulgué fin juin une loi condamnant d’amendes la « propagande » de l’homosexualité devant les mineurs. Le texte est dénoncé comme homophobe par de nombreux défenseurs des droits de l’Homme, pour qui sa formulation très vague ouvre la porte à la mise en cause d’un couple qui se tient par la main.
L’homosexualité, condamnée sous l’URSS, s’exprime relativement ouvertement en Russie, mais les « gay prides » y sont systématiquement interdites.