Russie : Montons au créneau pour défendre les droits des minorités mises à mal

#ToRussiaWithLove : Mobilisation ce #13 septembre sur le Parvis des Droits de l’Homme, place du Trocadéro pour protester contre les lois homophobes en Russie, le pays qui déteste les gays, considérés comme « criminels » jusqu’en 1993 et malades mentaux jusqu’en 1999.

Nous devons réagir ! Les Jeux olympiques sont un événement sportif basé sur des valeurs. Il faut donc profiter de l’occasion pour protester, et faire monter la pression.

Face au silence assourdissant et complice des politiques : ressortons les pancartes, les slogans malins, les tenues fabuleuses et donnons-nous RDV sur le Parvis des droits de l’homme, place du Trocadéro à Paris dans le 16e de 18h à 20h.

>> S’inscrire à l’événement : https://www.facebook.com/events/223162047834753/

Pour Barack Obama, la réponse est clair. Il est contre le boycott des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, qui débutent en février prochain : «Si la Russie n’a pas d’athlète gay ou lesbienne, alors elle affaiblira sûrement son équipe», a déclaré le président américain.

«Je n’ai aucune patience pour les pays qui essaient d’intimider ou d’être blessants envers les gays, lesbiennes ou transsexuels. Je pense qu’il est très important de s’assurer qu’ils soient traités avec équité car c’est ce pour quoi on se bat, et je pense que ce n’est pas un principe que les Etats-Unis défendent seuls et qui devrait être appliqué partout.»

Dans les faits, cette fameuse loi votée par le Parlement et promulguée par Vladimir Poutine en juin dernier, interdit toute manifestation en faveur des droits des homosexuels sur le territoire russe, y compris les campagnes de sensibilisation envers l’homophobie.

Selon un sondage de l’institut russe Levada, 34% des personnes interrogées pensent que l’homosexualité est une maladie. Pour 49% des sondés, les homosexuels devraient être «soignés» et pour 5% d’entre eux, ils devraient être physiquement «liquidés».

Les crimes homophobes se multiplient à travers le pays comme en mai dernier, lorsqu’un jeune homme de 23 est décédé après que sa tête a été frappée avec une pierre de 20 kilos. Ses agresseurs l’auraient violé avec des bouteilles de bière et auraient tenté, sans succès, de brûler son corps. La victime était si gravement touchée que les enquêteurs ont eu du mal à l’identifier. Le tout car ses «amis» n’auraient pas supporté qu’il assume son homosexualité.

Plus récemment, un groupe néonazi a piégé sur Internet de jeunes homosexuels âgés de 14 à 16 ans, les attirant dans un appartement pour les torturer et les humilier afin de les pousser à avouer leur homosexualité devant la caméra. Les photos étaient ensuite postées sur Facebook. La réponse de la classe politique russe a été… le silence. L’Assemblée a en effet voté en juin dernier une loi interdisant la «propagande homosexuelle», après avoir interdit les relations sexuelles «non traditionnelles» pour les mineurs.

Les images de la gay pride de Saint Petersbourg, où des groupuscules d’extrême droite s’en sont pris aux marcheurs, ont fait le tour du monde: «La violence venait à la fois des gens, et de la police, rappelle Jean-Luc Romero.

Le conseiller régional compare la situation de la Russie à celle du Qatar, organisateur de la coupe du monde de football en 2022: le pays interdit toujours l’entrée du territoire aux personnes séropositives, et l’homosexualité y est toujours pénalisée.

« On ne peut pas accepter de fermer les yeux sur des violations des droits de l’Homme en raison de grandes manifestations sportives… On ne peut pas accepter ceci sur notre continent, de la part d’un pays membre du Conseil de l’Europe. Après la propagande, quelle sera la prochaine étape »?

Défenseurs de la cause Lesbienne-Gay-Bi-Trans, nous ne pouvons pas espérer tenir tête sans solidarité.
Le 8 septembre dernier nous nous sommes embrassés devant l’ambassade de Russie à Paris, ce 13 sur la place du Trocadéro, nous devons monter ensemble au créneau pour défendre et soutenir les droits des minorités, mises à mal.

STOPHOMOPHOBIE avec Paris Match (interview de Jean-Luc Romero)