Un jeune chilien se trouve dans le coma depuis une semaine suite à une agression homophobe, a annoncé lundi une association de défense des homosexuels, le même jour où un tribunal a condamné à perpétuité le meurtrier d’un autre homosexuel en 2012 à Santiago.
Wladimir Sepulveda, 21 ans, a été attaqué par quatre hommes dans la localité de San Francisco de Mostazal, dans le centre du Chili, le 20 octobre.
Il a reçu des coups de pieds et de poings en raison de son orientation sexuelle, a affirmé le Mouvement d’intégration et de libération homosexuelle (Movilh).
Hospitalisée depuis l’agression, la victime se trouve « dans le coma et dans un état critique », selon le dernier bulletin médical.
L’annonce de cet acte homophobe a été faite le jour où un tribunal de Santiago a condamné quatre hommes pour le meurtre précédé de tortures de Daniel Zamudio, un jeune homosexuel, en mars 2012.
Dans cette affaire, Patricio Ahumada, considéré comme le chef du groupe, a été condamné à la prison à perpétuité, dont 20 ans incompressibles. Deux autres coupables, Alejandro Angulo et Raul Lopez, ont été condamnés à 15 ans de prison, et le quatrième, Fabian Mora, à sept ans.
« Notre gouvernement est à 100% impliqué dans la lutte contre la discrimination », a déclaré lundi le président du pays Sebastian Piñera, qui a demandé une enquête dans le cas Sepulveda.
Le meurtre de Daniel Zamudio, décédé après 25 jours d’agonie à l’hôpital, avait profondément choqué la société chilienne, très majoritairement catholique et conservatrice, mais où le tabou entourant l’homosexualité est progressivement levé.
Quatre mois après le drame, le pays s’était doté d’une loi inédite contre les discriminations, baptisée « Loi Zamudio », établissant pour la première fois dans le droit chilien le concept de « discrimination arbitraire » en raison du sexe, de la religion, de la race ou de la condition sociale. Déposé en 2005, le texte attendait depuis d’être adopté.
>> Joven homosexual permanece en coma tras sufrir brutal agresión en San Francisco de Mostazal
Le Mouvement pour l’intégration et la libération homosexuelle au Chili (MOVILH), s’apprête à déposer une plainte contre les agresseurs, et dénonce le «mauvais comportement» de la police, qui a tenté de faire passer ce qui est arrivé comme une simple bagarre.
L’attaque a eu lieu la semaine dernière à San Francisco de Moston, une ville dans le Midwest. Wladimir Sepúlveda marchait bras dessus, bras dessous avec trois amis à travers le centre-ville après avoir visité la plage, quand un groupe de quatre hommes et deux femmes lui ont demandé s’il avait un briquet. Ensuite, le groupe a commencé à insulté Wladimi , raconte un de ses amis. Wladimir leur a dit qu’ils n’étaient« pas cool » puis ils se sont jetés sur lui et ont commencé à le frapper, en criant « Pédé nous allons t’abattre. Nous allons te massacrer pédé ». Après une brève bagarre, Wladimir a réussi à s’enfuir, mais a été rattrapé par les assaillants :
« Les gars ont commencé à courir et à lui donner des coups dans la tête alors qu’il était allongé sur le sol.Ils continuaient à crié «pédé». Nous avons couru pour essayer de le défendre, mais quand nous sommes arrivés, il était inconscient » a t’il ajouté
Malgré un appel aux services d’urgence, il a fallu trente minutes à l’ambulance pour arriver, et il n’y avait qu’un seul agent. Ses amis ont dû mettre Wladimir, qui a été grièvement blessé, sur une civière. Aux urgences, un médecin n’a diagnostiqué que des blessures sans importance. C’est seulement quand il a été emmené dans un autre hôpital que l’on a découvert un traumatisme crânien grave.
Le ministre Chilien de la Santé s’est rendu au chevet du jeune homme et a promis qu’il y aurait une enquête sur ces événements. Les agresseurs ont été arrêtés quatre jours plus tard.
Source : En coma y con riesgo vital permanece internado Wladimir Sepúlveda, de 21 años, en el Hospital de Rancagua, luego de que el domingo 20 de octubre recibiera agresiones físicas y verbales en razón de su orientación sexual en la localidad de San Francisco de Mostazal, según la denuncia que este sábado realizaron familiares y amigos de la víctima en compañía de miembros del Movimiento de Integración y Liberación Homosexual (Movilh).
El joven agredido actualmente se encuentra con ventilación mecánica en el Hospital de Rancagua, producto de un traumatismo encéfalo craneano, por lo que el Movilh prepara una querella contra quienes resulten responsables y evalúa acciones contra carabineros por su presunto “mal proceder en este hecho”, según indicó la agrupación.
De acuerdo a la acusación, el ataque tuvo lugar en avenida Independencia con Santa Julia, en el centro de San Francisco de Mostazal, donde Sepúlveda y tres amigos caminaban rumbo a sus casas, tras pasar un momento en el río La Playita.
Uno de ellos, identificado como Jonathan, relató que “con Wladimir íbamos tomados del brazo. Cuando pasamos por frente del supermercado Santa Isabel, nos topamos con un grupo de cuatro hombres y dos mujeres. Wladimir les pidió fuego, y sin razón alguna, le comenzaron a decir garabatos”.
Asimismo, agregó que “Wladimir les dijo que eran mala onda, entonces se abalanzaron sobre él y comenzaron patearlo, gritándole ‘maricón te vamos a masacrar. Te vamos a masacrar por maricón’ (…) Cuando quisimos defender a Wladimir, se armó una pelea entre todos”.
“Uno de nuestros amigos golpeó con un palo a uno de los atacantes y entonces Wladimir pudo salir corriendo, pero los tipos lo salieron persiguiendo y le comenzaron a dar patadas en la cabeza, mientras estaba tirado en el suelo. Siempre le gritaban maricón. Nosotros fuimos corriendo tras él para tratar de defenderlo, pero cuando llegamos estaba inconsciente y los que los golpearon arrancaron”, acotó.
El traslado del joven agredido fue en una ambulancia que fue solicitada por una pareja que pasaba por el lugar. El amigo aseguró que el vehículo de emergencia llegó sólo con el chofer media hora después.
“Nosotros mismos tuvimos que subir a nuestro amigo a la ambulancia”, añadió.
En el servicio de urgencia de San Francisco de Mostazal “nos dijeron que las lesiones eran leves y sólo en la zona bucal”, manifestaron familiares del joven, tras expresar su molestia porque en la posta estaban los agresores con Carabineros constatando lesiones, puntualizaron.
“Si hasta querían tomar detenido a Wladimir”, complementaron.
Según consignó el Movilh, luego la víctima fue trasladada al Hospital Regional de Rancagua, “donde se supo que la situación era grave, sin embargo, debido a que el primer parte policial calificaba de leves las lesiones, la fiscalía no ordenó la captura de los responsables hasta ayer”, cuando tras reunirse con el Movimiento “tomó conocimiento de la situación”.