#Genève #victimes de #transphobie : Journée du Souvenir #Trans ce mercredi 20 novembre. Manifestation à 18h – Die-in à 18h30

Pour la première fois à Genève, un événement public et ouvert à tous marquera la Journée internationale du souvenir des personnes victimes de la haine ou de la peur des trans (Transgender Day of Remembrance).

Mercredi 20 novembre, Rue du Mont-Blanc (zone piétonne), Genève – Manifestation à 18h – Die-in à 18h30

Événement organisé par le groupe Trans de l’association 360, en collaboration avec la Fédération genevoise des associations LGBT

Venez avec une bougie !

Chaque année, des milliers de personnes trans sont assassinées, ou poussées au suicide, du fait que leur identité de genre ne rentre pas dans la norme sur les genres et les sexes.

La Journée du Souvenir Trans, Transgender Day of Remembrance (TDoR), se tient internationalement le 20 novembre et est célébrée dans de nombreuses villes et pays. Elle commémore les personnes qui ont été assassinées à cause de la transphobie, c’est-à-dire la haine ou la peur des personnes trans*, et elle veut attirer l’attention sur les violences endurées par la communauté trans*.

Les personnes trans*(transgenres, transidentitaires, transsexuelles, intergenres, intersexes, …) sont particulièrement vulnérables face à la discrimination et aux crimes de haine, du fait que leur apparence peut se voir comme non conforme aux identités strictement binaires d’homme et de femme. En résultent des risques importants pour ces personnes de subir des réactions de mépris, d’intolérance, d’incompréhension, de harcèlement, d’humiliation, de haine et d’agression. Ces violences prennent souvent un caractère sexiste et homophobe.

L’identité de genre concerne beaucoup plus de monde que les seules personnes trans*: l’identité de genre est la liberté de chaque personne de se définir, selon son ressenti intime, comme homme, comme femme, entre les deux, androgyne, homme masculin, femme masculine, agenre, neutre…. Certaines personnes non-trans* subissent aussi des discriminations à caractère transphobe du fait de leur expression de genre, ou de leur physique (par exemple une femme masculine d’apparence ou un homme efféminé).

La discrimination liée à l’identité de genre n’est toujours pas reconnue en Suisse, ni dans la nouvelle constitution genevoise :

L’Art.15-2 de la Constitution genevoise sur l’égalité inclut un principe de non-discrimination lié à l’orientation sexuelle. Le principe de non-discrimination lié à l’identité de genre ne fut malheureusement pas retenu lors des séances en plénière, malgré les efforts répétés de la Fédération genevoise des associations LGBT et des élu.e.s de la FAGE à l’Assemblée constituante.

Parce que l’identité de genre n’est pas reconnue comme motif de discrimination ou comme motif aggravant pour une agression ou un meurtre, les crimes transphobes ne sont pas répertoriés par les autorités, ni dans les statistiques. Plus grave encore, une personne subissant une agression ou une discrimination à cause de son identité de genre n’ose souvent pas porter plainte, ni chercher de l’aide, d’une part car le motif transphobe ne sera pas reconnu par les autorités et d’autre part car la personne transidentitaire aura peur de ne pas être comprise dans sa souffrance, ni reconnue et respectée dans le genre dans lequel elle s’identifie par les autorités ou les services d’aide aux victimes, ce qui constitue une violence supplémentaire (du fait de documents d’identité en désaccord avec l’identité ressentie et vécue; et du manque de sensibilisation des professionnel-le-s sur les notions d’identité de genre).

Cette manifestation de sensibilisation auprès du grand public est aussi l’occasion de rendre hommage aux victimes de transphobie sous toutes ses formes et de rappeler cette réalité : la transphobie tue ! (federationlgbt-geneve.ch)

>> De tout coeur et en pensées avec toutes et tous Courage et merci pour vos efforts et votre courage.