Malgré les nombreuses avancées en matière de lutte contre l’homophobie en France, il reste encore un long chemin à parcourir. En effet, l’homophobie demeure un des principaux facteurs de suicide des jeunes et les difficultés d’acceptation de l’homosexualité au sein des familles occasionnent encore de nombreuses ruptures familiales.
A l’occasion des élections municipales les 23 et 30 mars, l’association Contact Midi-Pyrénées a décidé d’interroger les dix candidats toulousains sur leurs engagements concernant la cause qu’elle défend, à travers un questionnaire. (*)
Pensent-ils qu’il est utile de développer diverses actions auprès des jeunes et des familles? Quels moyens envisagent-ils de consacrer à cette cause? Ont-ils été favorables à la loi sur la mariage ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe?
Au travers des neuf réponses reçues, plus ou moins détaillées, chaque candidat s’est déclaré favorable aux initiatives de l’association, notamment en terme de sensibilisation en milieu scolaire ou auprès des professionnels municipaux (éducateurs, travailleurs sociaux, etc.) et s’est engagé à pérenniser ces activités. Par ailleurs, huit d’entre eux ont confirmé leur soutien à la loi sur le mariage pour tous.
L’association Contact Midi-Pyrénées constate cependant l’absence de réponse de la part de Serge Laroze (Front National).
Ahmad Chouki, Antoine Maurice, Elisabeth Belaubre, Jean-Christophe Sellin, Jean-Luc Moudenc, Pierre Cohen, Sandra Torremocha, Jean-Pierre Plancade, Christine de Veyrac
Les réponses des candidats sont accessibles ici
(*) Questionnaire soumis aux candidats toulousains aux municipales :
Question – 1 : Les difficultés d’acceptation de l’homosexualité au sein des familles peuvent conduire à un rejet, à des ruptures familiales présentant de nombreuses conséquences psychologiques ou sociales.
L’association CONTACT favorise le dialogue entre les personnes homosexuelles (ou bisexuelles) et leurs familles, grâce à une ligne d’écoute, des entretiens et des groupes de paroles. Pensez-vous qu’il faut développer ces actions ? Et si oui, quels moyens envisagez-vous d’y consacrer, notamment en terme de communication, pour informer les toulousain-e-s de l’existence de ces dispositifs ?
Question – 2 : Plusieurs recherches, dont une recherche universitaire menée à Toulouse, mettent en évidence
que les insultes, les préjugés et les stéréotypes à caractère homophobe sont répandus et constituent un facteur de risque suicidaire chez les jeunes.
L’association CONTACT, agréée par le Ministère de l’Education Nationale, intervient dans les établissements scolaire, les structures d’Education populaire et les clubs sportifs pour prévenir l’homophobie et ses conséquences.
Pensez-vous qu’il faudrait développer ce type d’interventions ? Et si oui, quels moyens envisagez-vous d’y consacrer ?
Question – 3 : A ce sujet, il apparait que de nombreux/ses animateurs/trices jeunesse se sentent démunis face à l’homophobie, et parfois véhiculent même des préjugés et des stéréotypes homophobes.
L’association CONTACT propose des formations et des journées de sensibilisation des professionnels travaillant auprès des jeunes et des familles. Pensez-vous qu’il convient de faire bénéficier les animateurs/trices jeunesse et les éducateurs/trices sportif/ves travaillant pour la Mairie de Toulouse de ce type de formation ?
Question – 4 : Enfin, étiez-vous favorable à la loi sur la mariage ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe ? L’avez-vous soutenue ? Pour quelles raisons ?
http://www.asso-contact.org/31/2737-municipales-les-candidats-toulousains-repondent-a-nos-questions/
