Ludovine de La Rochère, qui a pu assister jeudi matin à la messe quotidienne du pape François dans la résidence Sainte-Marthe, a confié à l’agence spécialisée sur le Vatican I.MEDIA lui avoir présenté les enjeux de son mouvement, pendant cinq minutes, à l’issue de la célébration.
Ludovine de La Rochère a assuré au pape que la famille était « attaquée de toutes parts » en France, évoquant notamment la loi Taubira de 2013 ouvrant l’adoption aux personnes de même sexe.
Le pape lui a alors confié, a ajouté Ludovine de La Rochère à I.MEDIA, qu’il réfléchirait au meilleur moyen d’adresser un message aux Français. Histoire de lui répondre quelque chose.
Elle l’a remercié pour son « soutien » et lui a offert un sweat-shirt marqué du logo de la « Manif pour tous ».
Elle avait souhaité rencontrer dès janvier dernier le pape, lorsque la visite au Vatican du président français François Hollande avait été annoncée. « Nous avions écrit au pape que le mouvement de la Manif pour tous devait impérativement se poursuivre face à la menace de plusieurs projets de loi, assure-t-elle, et lui avions alors demandé un signe de soutien, d’encouragement exceptionnel de sa part ».
La présidente de la Manif pour tous a évoqué devant le pape les projets législatifs plus ou moins aboutis concernant la famille, la procréation médicalement assistée (PMA), la gestation pour autrui (GPA), et les questions qui tournent autour du « gender », l’idéologie du genre. Elle a également remis au pape un ouvrage sur son mouvement, aconfessionnel mais composé en majorité de catholiques, ainsi que le « Manifeste pour la famille et l’enfant » publié en mars dernier.
« Mariage pour tous » contre « manif pour tous »: les partisans et les opposants au mariage gay s’étaient durement affrontés en France, avec de part et d’autre de grosses manifestations de rue. L’Eglise de France avait soutenu la « manif pour tous », et Benoît XVI s’était inquiété des lois sur le mariage homosexuel dans différents pays européens. Quant il avait été élu en 2013, François avait moins parlé publiquement de ces thèmes de société, créant une certaine amertume chez certains catholiques français lui reprochant de refuser de parler clairement des sujets qui fâchent. Son hostilité au mariage homosexuel était notoire quand il était archevêque de Buenos Aires… mais ça c’était avant !
Avec AFP