L’Inter-LGBT salue dans un communiqué « l’avancée » que constitue l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi sur le harcèlement sexuel, déjà voté par le Sénat, qui vise à faire entrer « la lutte contre la transphobie (…) dans notre code pénal ».
Le projet de loi propose l’inscription dans le code pénal d’une nouvelle définition du harcèlement sexuel, afin notamment de prendre en compte plus largement l’ensemble des situations. Selon la loi, dont le texte définitif doit passer devant une commission mixte paritaire jeudi, avant une adoption définitive du texte mardi prochain par les deux assemblées, « est assimilé au harcèlement sexuel le fait, même non répété, d’user de toute forme de pression grave, dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuelle ».
« Nous sommes devant une avancée qui était attendue depuis de nombreuses années par les associations Trans, les personnes Trans pourraient désormais porter plainte après une agression transphobe, un acte de harcèlement, et enfin faire reconnaître leur statut de victime pour les préjudices subis et les discriminations dont elles font l’objet » estime l’Inter-LGBT.
« Jamais on avait parlé autant de la transphobie à l’Assemblée nationale et c’est une excellente chose », a déclaré le porte-parole de l’Inter-LGBT, Nicolas Gougain.
On estime qu’il y a 15.000 transexuels en France.
Act Up-Paris considère de son coté dans un communiqué que la « nouvelle loi sur le harcèlement sexuel est une petite victoire pour les trans ».
L’association regrette cependant que le terme retenu pour le texte soit « identité sexuelle » plutôt qu' »identité de genre », ce dernier terme étant préféré par les trans au niveau international.
Selon une porte-parole d’Act Up-Paris, Laure Pora, le « terme identité sexuelle ne convient pas, car elle rattache la personne à son activité sexuelle, alors qu’une personne trans est transsexuelle même lorsqu’elle ne fait pas l’amour ».