Les protestants évangéliques de France considèrent qu’ouvrir le mariage et l’adoption aux homosexuels serait « une régression », « un mauvais choix de société », contraire à l’intérêt de l’enfant, selon un communiqué publié jeudi.
« La différence homme/femme (…) fonde le mariage, la procréation et la famille. A ce titre, nier ou relativiser l’importance de l’altérité dans la cellule familiale est une régression », a écrit le Conseil national des évangéliques de France (CNEF).
Permettre un mariage gay « remettrait en cause un fondement structurant de notre société » et conduirait « immanquablement à une confusion des repères », a poursuivi le CNEF.
« Les protestants évangéliques affirment encore qu’il est dans l’intérêt supérieur de l’enfant d’être élevé par son père et sa mère (…). L’intérêt de celui-ci doit primer le désir des adultes. »
La France compte environ 1,7 million de protestants, soit environ 3% de la population. Un tiers sont des « professants » de l’Evangile, très nombreux parmi les populations antillaise, africaine et asiatique.
La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a révélé mardi que le projet de loi sur le mariage homosexuel, une promesse de campagne du président François Hollande, devrait également permettre aux couples homosexuels d’adopter « dans les mêmes conditions que les hétérosexuels ».