Le Conseil de sécurité des Nations unies tient une réunion, ce lundi, sur les attaques du groupe Etat islamique visant les homosexuels.
« Historique ». Voilà comment Samantha Power, ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, a qualifié la réunion qui se tient depuis ce lundi au Conseil de sécurité des Nations unies ce lundi. Depuis sa création en 1945, c’est la première fois qu’est abordée la question des droits des homosexuels.
Et si l’ONU s’y intéresse aujourd’hui, c’est que le nombre d’attaques visant les gays à considérablement augmenté depuis le début du « califat » de l’Etat islamique, il y a un an. Accusé de crimes contre l’Humanité par l’ONU, l’EI a procédé à de nombreuses décapitations et infligé des morts atroces à des homosexuels. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), l’EI a ainsi exécuté plus de 3 000 personnes en Syrie, dont 1 800 civils parmi lesquels de nombreux homosexuels.
En juillet, des membres de l’Etat islamique ont jeté deux hommes du haut d’un immeuble à Palmyre, en Syrie. Des faits qui rappellent des photos postées par l’EI montrant un homme jeté d’un toit parce qu’il était homosexuel.
Des victimes prendront la parole
Adnan, un Irakien qui a fui le nord de son pays car il était visé en tant qu’homosexuel, Subhi Nahas, un Syrien également menacé de mort, seront les invités de cette réunion au Conseil de sécurité. Jessica Stern, la directrice de la Commission internationale de droits de l’homme pour les gays et lesbiennes prendra également la parole.
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