Nouveau départ pour Têtu : repris par la start-up française Idyls, le magazine revient en ligne et en kiosque

Le mensuel a été repris la semaine dernière par la start-up française Idyls, selon une ordonnance du tribunal de commerce de Paris, et devrait connaître une seconde vie en ligne et en kiosque, après avoir fait faillite en juillet dernier.

Le nouveau Têtu sera d’abord visible exclusivement sur son site, « au plus tard début décembre« , selon Julien Maquaire, cofondateur d’Idyls, interrogé par l’AFP.

« En fonction de l’ampleur du soutien de la communauté gay à notre projet, nous étudierons le lancement dès le premier semestre 2016 d’un magazine sous un format renouvelé« , ont précisé les fondateurs dans un communiqué.

La version précédente, déficitaire depuis sa fondation, avait souffert dans ses dernières années de la désaffection de son lectorat gay, parti vers les magazines généralistes.

La start-up Idyls, composée de quatre personnes, était déjà en charge de So Têtu, une application de rencontres et de sorties lancée par le magazine, et a obtenu sa cession pour 102.000 euros, selon l’ordonnance du tribunal publiée mardi.

Têtu s’enrichira début 2016 d’une « plateforme de services gays et gay-friendly à forte dimension locale et sociale« , a indiqué le repreneur, sans plus de précisions.

Créé en juillet 1995 par des militants de la lutte anti-sida, Têtu avait vu sa diffusion baisser de 12,5% depuis 2010, à 28.275 exemplaires par mois.

Il avait été financé pendant 18 ans par son propriétaire et mécène, Pierre Bergé, qui avait épongé des pertes de plusieurs dizaines de millions d’euros, avant de le revendre pour un euro symbolique à Jean-Jacques Augier, un proche de François Hollande.

Le titre avait encore perdu deux millions d’euros en 2013 et 1,1 million en 2014, pour un chiffre d’affaires de 2,8 millions. Jean-Jacques Augier, propriétaire à 10% d’Idyls à ses débuts, est sorti du capital de la startup en octobre.