Les autorités madrilènes semblent restées coincées en 1983. Un nouveau règlement municipal sur les taxis continue d’exclure les chauffeurs porteurs du VIH – de peur qu’ils contaminent leurs clients?
Les taxis madrilènes sont en pétard. En cause, la nouvelle ordonnance municipale réglant la profession et qui introduit un luxe de nouvelles exigences. Les chauffeurs sont désormais tenus d’avoir suivi des études secondaires et de suivre une norme vestimentaire: fini les bermudas ou les trainings au volant. Fini aussi les habitacles tape à l’œil: l’intérieur des véhicules doit désormais présenter un «design discret» et uniforme, en évitant les couleurs vives.
En revanche, ni la municipalité ni la corporation n’ont rien trouvé à redire à un paragraphe qui exclut de la profession toute personne atteinte d’une «maladie infectieuse/contagieuse […] qui rend impossible ou difficile l’exercice normal de la profession». D’après DosManzanas, cette condition permet de priver de licence les chauffeurs porteurs du VIH. «Une mesure indiscutablement discriminatoire et anachronique, écrit le site LGBT espagnol, puisque le VIH n’est transmissible que par des relations sexuelles non protégées avec contact direct entre le sperme ou les sécrétions vaginales et le sang – non incluses, à notre connaissance, dans le tarif de la course.
Source : http://360.ch/blog/magazine/2012/10/pas-de-licence-pour-les-taxis-seropositifs/