Les corps des deux jeunes gens, qui ne vivaient pas en couple, ont été retrouvés dimanche vers 18h30 dans un appartement au rez-de-chaussée d’une maison à colombages de la place de la Pucelle, au cœur du vieux Rouen, où habitait la jeune fille âgée de 24 ans.
Selon les premiers éléments de l’enquête, ils gravitaient semble-t-il dans le milieu gay et ont passé la soirée de samedi avec des connaissances dans plusieurs établissements de la ville, avant de rentrer seuls au domicile de la jeune fille, qui donne sur une cour intérieure.
Inquiet de ne pas avoir de nouvelles de ses amis, un proche de la jeune fille a fait la macabre découverte en se rendant au domicile de cette dernière. Sur place, les enquêteurs n’ont pas trouvé de traces de sang, seulement des traces de coups. Paris-Normandie évoque de nombreux hématomes et des visages tuméfiés.
Les deux corps étaient recouverts d’un drap, selon le procureur de la République de Rouen, Jean-François Bohnert. «Cela laisse penser à une mise en scène», a-t-il déclaré à un correspondant de l’AFP, évoquant «une situation atypique» avec «plus de questions que de réponses».
Selon lui, les enquêteurs ont constaté des traces de coup mais pas de traces de sang. L’hypothèse de la strangulation est «l’une des pistes que l’on exploite», a ajouté le procureur, précisant que les autopsies ne pourraient avoir lieu avant mercredi.
Deux marches blanches à la mémoire des victimes sont organisées ce week-end. Samedi après-midi, un hommage sera rendu à la jeune femme dans sa ville, à Dieppe. Dimanche après-midi, une autre marche blanche se déroulera à Rouen à la mémoire du jeune homme disparu, âgé de 29 ans. Le rendez-vous est fixé au CHU où il travaillait comme infirmier. L’enquête est menée par le service régional de police judiciaire (SRPJ) de Rouen.