Outre ses chroniques au sein du Supplément de Canal et sur France Inter, ceux qui ont vu le spectacle Mais tous les ciels sont beaux (présenté en novembre 2012 au Théâtre des Clochards célestes à Lyon) se souviennent sans doute de Vincent Dedienne : il y incarnait l’écrivain Hervé Guibert au seuil de la mort, terrassé par le virus du sida. C’est durant la création de ce spectacle que le jeune comédien de 27 ans, jusqu’alors habitué au travail de troupe, commence à écrire ce qui deviendra son premier « seul-en-scène », S’il se passe quelque chose, où il se dévoile complétement aux spectateurs avec beaucoup de sincérité et de franchise.
Tantôt affublé d’une perruque fin XVIIIe, tantôt monté sur des talons hauts, il évoque aussi bien son enfance dans une famille d’adoption que sa rupture avec son mec : « Ce n’est pas un one-man-show mais le spectacle intime d’une solitude… un voyage plein de joie de vivre et d’autodérision », et l’occasion pour ses parents d’apprendre son homosexualité :
« On n’en avait jamais parlé. En l’écrivant, je ne me suis pas posé de question. Mais après, je me suis dit : ‘mince, le spectacle marche, est-ce qu’en tant qu’acteur je n’aurais pas intérêt à jouer sur l’ambiguïté ?’ Puis je me suis dit : ‘on est en 2015’« , déclarait-il en mars dans les colonnes de Têtu.
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