L’association LebMash (Lebanese Medical Association for Sexual Health) a diffusé il y a quelques jours une vidéo d’animation sur le thème de l’homosexualité, intitulée « Shu el Sabab? » (Pour quelle raison?), qui revient notamment le danger des pseudos « thérapies de conversion ».
« Shu el Sabab? » est la question que l’on « pose le plus souvent » face à un « cas d’homosexualité », explique l’association sur sa page Facebook. A travers ce court-métrage, nous espérons « sensibiliser le public au sujet de l’homosexualité ».
Citant une récente étude du Gender & Sexuality Resource Center (GSRC), elle rappelle que 72% de la population libanaise perçoit l’homosexualité comme une maladie mentale.
« Certains professionnels de la santé mentale au Liban continuent de pratiquer diverses formes de thérapie de conversion et vont à l’encontre des recommandations des organisations professionnelles de santé mentale internationale et libanaise », dénonce également LebMash.
Relayée sur les réseaux sociaux, la vidéo, financée par l’Ambassade de Suisse au Liban et réalisée par Jessica Azar, rapporte le site lorientlejour.com, met en scène Rami, un jeune Libanais qui décide de s’affranchir et « sortir du placard ». Ses parents s’accusent alors mutuellement d’être responsables de l’orientation sexuelle de leur fils.
« On dirait que c’est à la mode ces derniers temps », affirme la maman de Rami. « Demain je lui apprendrai à parler aux filles », rétorque son papa. Rami est hanté par toutes les phrases qu’un homosexuel pourrait entendre lorsqu’il fait son coming-out. Il décide alors de se rendre, accompagné de ses parents, chez une psychiatre. Cette dernière leur explique que l’homosexualité n’est pas une maladie et qu’on ne choisit pas son orientation sexuelle.
En 2013, l’Association libanaise de psychologie (LPA) et la Société libanaise de psychiatrie (LPS) avait exprimé leur rejet des thérapies de conversion, soulignant que « l’homosexualité n’est pas une maladie mentale et donc ne nécessite pas de traitement ».