Dans la nuit du 25 au 26 septembre 2009, Jérémy, un jeune homme de 25 ans, avait été sauvagement agressé dans la forêt des Essarts, sur l’agglomération de Rouen.
« Dépouiller et casser de l’homosexuel », expliquait une source policière au Parisien en février 2010 à propos de la tentative de meurtre sur Jérémy, 25 ans à l’époque, originaire de Petit-Quevilly et instituteur dans l’Eure. Ce serait le mobile donné par les trois prévenus, âgés au moment des faits de 25 et 26 ans. Ils sont arrêtés en février 2010 à Rouen. Leur procès en Assises se déroulera la semaine prochaine, du 12 au 16 novembre, au palais de Justice de Rouen. Retour sur une agression qui fût très médiatisée.
Le vendredi 25 septembre 2009, vers 22h, les trois agresseurs présumés, vraisemblablement alcoolisés tournent en voiture près de la forêt des Essarts, aux alentours de La Londe. Un coin connu pour être un lieu de rencontres homosexuelles. Les trois compères se disent à l’époque « agacés » par le comportement de Jérémy. Selon Philippe Mesnard, le directeur du service régional de police judiciaire de Rouen (SRPJ), et Christian Dreux, le procureur-adjoint de la Cour d’appel de Rouen, ils auraient alors décidé de lui tendre un piège, en répondant à ses appels de phares, deux d’entre eux cachés à l’arrière du véhicule. Les trois hommes se seraient ensuite emparées de Jérémy pour le tabasser à coups de pieds, de poings et de crosse de pistolet. Les trois agresseurs présumés auraient ensuite aspergé d’essence leur victime avant de lui mettre feu, pour ensuite brûler la voiture de Jérémy, laissé pour mort.
Après plus de dix heures de souffrance dans la forêt, il est secouru par un promeneur
Le lendemain vers 13h, après 10h d’agonie dans la forêt, Jérémy parvient à se traîner sur la route située à 500 mètres. Il est secouru par les passagers d’une voiture qui passait. D’autres sources parlent d’un joggeur. Il est en tout cas transporté au CHU. Là-bas, les médecins constatent que Jérémy a été brûlé au second degré sur 30% de la surface de son corps. En février 2010, il était toujours soigné dans un établissement spécialisé.
Peu après leur forfait, les trois prévenus auraient mis feu à leur propre véhicule, une Opel Vectra. C’est grâce à cette voiture que les forces de police ont pu remonter à eux et les interpeller. Début février 2010, la police arrêtait deux d’entre à Grand-Couronne et le dernier dans la région de Nantes. Au moment de leur arrestation, ils avouaient tous Celui présenté comme le « meneur de la bande » par le Parisien est mis en examen pour « tentative de meurtre à raison de l’orientation sexuelle, torture, acte de barbarie et destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes ». Deux d’entre eux sont détenus. Le troisième est sous contrôle judiciaire et mis en examen pour « abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit contre l’intégrité d’une personne et non-assistance à personne en danger ». Ils seront tous les trois dans le box des accusés ce lundi 12 novembre 2012. Ils risquent la prison à perpétuité.
Avec source : grand-rouen.com