« Un week-end pour les couples. Venez à Lourdes pour vous dire je t’aime », annonce une brochure publicitaire distribuée par le Diocèse de Tarbes et Lourdes. On y voit les silhouettes d’un homme et d’une femme se tenant la main, avec en bas de page, un chérubin et cupidon.
« L’invitation est ouverte à toutes les formes de couples, mariés, non-mariés, homosexuels… », a expliqué l’économe du sanctuaire Thierry Castillo, précisant cependant que les couples ne recevront pas pour autant une bénédiction de l’Eglise.
Pour le père André Cabes, Recteur du sanctuaire, « le miracle de Lourdes, c’est celui d’une rencontre », celle de Bernadette Soubirous avec la Vierge. C’est en ce sens qu’est lancée cette opération de la Saint-Valentin, au début de l’année du Jubilé de la Miséricorde.
Une centaine de couples, mais aucun homosexuel, s’étaient inscrits en ligne vendredi soir mais d’autres peuvent se présenter spontanément au sanctuaire ce week-end dans la Basilique Notre Dame du Rosaire, à Lourdes, a précisé à l’AFP David Torchala, chargé de communication du diocèse de Tarbes et Lourdes.
« On verra bien qui viendra, le but n’est pas de savoir qui ils sont », a-t-il dit. « L’idée est d’accueillir tous les couples pour qu’ils confient leur amour au Seigneur. C’est une prière pour les couples » avec l’évêque de Lourdes, a-t-il déclaré.
« Cette initiative vise à étendre l’amour de Dieu à tous. C’est une première, portée par l’impulsion du pape dans cette fête du Jubilé », a ajouté le porte-parole du diocèse, soulignant qu’il n’y aurait « pas de bénédiction nuptiale ni d’acte ecclésial ».
En clôture du récent synode sur la famille, fin octobre, marquant une ouverture sur les divorcés remariés, le pape François avait demandé d’accueillir ceux qui sont « tenus en marge » : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? », avait déclaré le pape deux ans plus tôt, à la fin des Journées mondiales de la jeunesse de Rio.
Saint-Valentin, dont l’histoire remonte à l’empire romain, avait été désigné comme le saint-patron des amoureux par l’Église au Moyen-Age. Mais la fête est aujourd’hui largement considérée comme laïque et commerciale.
AFP