Au terme d’une table-ronde, où se sont concertés ce 27 mai scientifiques, établissements de transfusion et associations notamment de défense des droits homosexuels, la ministre Belge des Affaires sociales et de la Santé publique, Maggie De Block, a exprimé son intention d’ouvrir le don du sang aux « hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes » (HSH), mais à l’issue d’une période de contre-indication de douze mois, comme c’est d’ailleurs le cas en France.
« Les progrès de la science et les longues discussions au niveau sociétal, éthique et social étaient une raison suffisante pour évaluer la réglementation existante et pour examiner s’il convient de l’adapter, » a souligné Maggie De Block, rappelant dans son communiqué que la Cour Européenne avait rendu un avis au printemps 2015, dans lequel elle déclare que « l’exclusion des hommes homosexuels du don de sang peut être autorisée, mais que celle-ci doit être suffisamment fondée scientifiquement. »
« L’ultime exigence reste la santé publique et la sécurité du patient… et le défi consiste à trouver un juste équilibre entre, d’un côté, un facteur de risque plus élevé de transmission de maladies infectieuses, minime mais dans les faits imprévisible et de l’autre, la volonté de tenir compte des citoyens souhaitant donner du sang de manière responsable pour ainsi apporter une contribution précieuse à la société, » ajoute t-elle.
Une autre solution serait « d’affiner les mécanismes de sécurité, comme par exemple à l’aide de questionnaires détaillés et une interrogation par le médecin chargé de la transfusion sur le comportement sexuel à risque, tout en respectant la vie privée du donneur potentiel. »
La ministre espère pouvoir prendre sa décision d’ici la fin de l’été.
Terrence Katchadourian
stophomophobie.org