Shams, qui étend son maillage en France « pour mieux répondre aux attentes de nombreux réfugiés LGBTQI du Maghreb et du Moyen-Orient », a annoncé ce mercredi 1er juin avoir porté plainte devant le procureur de la république à Tunis contre Fathi Rébaii, l’imam de la mosquée Essalem, à Sfax, qui réclamait la stricte application de la Charia contre les homosexuels.
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Lors d’un prêche en avril dernier, s’appuyant sur un Hadith (paroles et actions attribuées au prophète) ordonnant l’exécution des gays, le « cheikh » avait en effet explicitement « invité » la population à précipiter les « coupables » d’un endroit suffisamment surélevé, avant de les achever à coups de pierre !
Shams avait exigé du ministre des Affaires religieuses la radiation de l’imam, mais en vain.
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L’organisation tiendra d’ailleurs une assemblée constitutive le 14 juin prochain, suivie d’une cérémonie au siège d’Amesty International, dans le 19e à Paris, pour le lancement de leur antenne française.
Situation et inquiétudes des LGBTI magrébins depuis le printemps arabe, minimisation des violences homophobes par les États occidentaux pour contrôler le bourbier des réfugiés… Si Shams s’installe en France, c’est aussi pour pouvoir mener au mieux ses missions. Victime de sa visibilité croissante, l’association a manqué deux fois déjà d’être dissoute. Ses locaux ont été vandalisés, les membres de l’équipe contraints de s’exiler, mais leur engagement ne faiblit pas. Des gamins sont emprisonnés et violés sous prétexte d’être homosexuels. Certains sont ensuite rejetés et se suicident. Et nous sommes tous concernés.
L’occasion donc de rencontrer les fondateurs pour leur poser les bonnes questions et d’établir des actions communes dans cette même volonté, notamment d’une dépénalisation universelle de l’homosexualité.
Notre soutien total à Shams.
Valentine Monceau
Stophomophobie.org
