Le gouvernement australien a annulé le visa d’un prédicateur musulman qui a quitté l’île-continent après des informations de la presse selon lesquelles il avait par le passé jugé que les homosexuels devaient être mis à mort.
Farrokh Sekaleshfar se trouvait en Australie à l’occasion du ramadan à l’invitation du Centre islamique de Sydney. D’après notamment le journal The Australian, il a déclaré en 2013 à l’Université du Michigan que la mort serait une peine « miséricordieuse » pour les homosexuels. La publication de ses propos présumés ont fait scandale, rapporte l’AFP, au moment où la communauté internationale est sous le choc de la tuerie homophobe d’Orlando.
« J’ai décidé hier soir d’annuler son visa », a déclaré le ministre de l’Immigration Peter Dutton. « Il sera difficile pour lui, sinon impossible, de revenir chez nous», a-t-il poursuivi. « Nous n’accepterons pas que des gens viennent prêcher la haine et nous annulerons des visas. Nous agirons le plus vite possible quand nous serons informés de propos radicaux. »
Farrokh Sekaleshfar avait répondu en 2013 comme on lui parlait d’homosexualité : « la mort c’est la sentence. Dans une vidéo disponible sur YouTube de son intervention , on l’entend en effet développer tout un discours autour du fait que l’homosexualité est un « péché ». Mais le théologien estime que ses propos ont été extraits de leur contexte « académique et théorique ».
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« J’ai dit que dans l’islam, c’est la règle, (…) nous pensons que l’homosexualité, comme l’adultère et une longue liste d’autres choses, sont des péchés, c’est juste l’un d’entre eux », a-t-il déclaré. « Jamais je n’incite à la violence contre eux. Je dis, « ne haïssez pas le pécheur lui-même, haïssez l’acte » ».
Dans un entretien à l’Australian Broadcasting corporation avant de quitter Sydney, il a par ailleurs récusé tout lien entre ses propos et la tuerie de Floride, indiquant que « le meurtre d’innocents n’est jamais justifié par la religion ».
« Ils font un lien entre lui et moi. Mais c’est faux. Il était un sympathisant de l’EI, un adepte de Baghdadi, ces gens sont des criminels », a-t-il déclaré en référence à Abou Bakr al-Baghdadi, leader du groupe Etat islamique (EI).