« Qui sommes-nous pour juger ? », a répété dimanche le pape François à propos de l’homosexualité, en affirmant que les chrétiens doivent savoir présenter des excuses et demander pardon, après la tuerie d’Orlando aux Etats-Unis, non seulement aux gays mais à beaucoup d’autres personnes.
Interrogé dans l’avion qui le ramenait d’Arménie sur l’homophobie après le massacre homophobe d’Orlando il y a huit jours, le pape a rappelé que le catéchisme affirme que les gays « ne doivent pas être discriminés, mais respectés, accompagnés sur le plan pastoral ».
L’un de ses principaux conseillers, le cardinal allemand Reinhard Marx, avait déclaré, après la tuerie, que l’Église devait des excuses aux homosexuels pour les avoir marginalisés. Le Saint-Père acquiesce :
« Une personne qui vit cette condition, qui a une bonne volonté, qui cherche Dieu, qui sommes-nous pour la juger? », a-t-il dit, reprenant des propos qu’il avait tenus dans sa première conférence dans l’avion qui le ramenait de Rio de Janeiro à Rome à l’été 2013.
Les chrétiens non seulement doivent demander des excuses et pardon aux homosexuels, mais ils doivent « les demander aux pauvres, aux femmes exploitées, aux enfants contraints au travail forcé ». « Les chrétiens doivent demander pardon » sans cesse, a-t-il recommandé.
Relevant que lui-même à Buenos Aires avait été baigné dans « une culture catholique étroite », il a noté que parfois certains homosexuels font « des manifestations trop offensives », mal comprises par des « mentalités différentes ».