>> Police storm gay pride parade in Uganda
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Les organisateurs de la Pride de Kampala ont annoncé vendredi le « report » de l’événement, affirmant que le ministre de l’Ethique avait menacé « d’arrêter tous les participants » et suggéré qu’ils pourraient être « violentés ». Ils se disent toutefois « optimistes » et prévoient de nouvelles dates, dès que les négociations en cours avec de « hauts responsables du gouvernement » seront achevées.
La décision a été prise après une rencontre entre leur l’avocat, Nicholas Opiyo, le ministre de l’Ethique Simon Lokodo et un représentant de la police.
Me Opiyo a d’ailleurs assuré à l’AFP que le ministre avait ordonné l’annulation des activités. Il aurait en outre averti que si ces dernières avaient lieu, la police arrêterait tous les participants et que des citoyens seraient mobilisés pour « défendre les valeurs morales de l’Ouganda ». Et tant pis « si les participants devaient être frappés, ce serait entièrement de leur faute ! », aurait t-il ajouté.
Jeudi soir déjà, la police ougandaise avait effectué une descente dans un club de Kampala où se déroulait l’élection de « Miss et Mister Pride » dans le cadre des festivités en amont de la parade. « Ils ont obligé tout le monde à se déshabiller, pour soi-disant identifier les hommes des femmes. Et certaines personnes ont été battues », a confié à Reuters, Clare Byarugaba, militante de la cause LGBT.
Une vingtaine d’organisateurs auraient ainsi été interpellés pour « rassemblement illégal », puis relâchés. Une personne a toutefois été grièvement blessée en sautant depuis une fenêtre pour s’enfuir.
Harcèlement et intimidations sont le quotidien des homosexuels dans ce pays où se développe un christianisme évangélique particulièrement véhément à l’égard du mouvement LGBT. Mais selon les organisateurs, c’est la visibilité grandissante de la Gay Pride qui aurait relancé le conflit avec l’Etat. En 2015, des dizaines de personnes y avaient participé dans la ville d’Entebbe, malgré les risques.
L’Ouganda, où les relations dites « contre nature » étaient déjà passibles de la perpétuité depuis une loi datant de la colonisation britannique, avait adopté en décembre 2013 une nouvelle législation réprimant notamment la « promotion de l’homosexualité » et rendant obligatoire la dénonciation des homosexuels. Une dizaine de crimes homophobes ont également été recensés cette année.
Joëlle Berthout
stophomophobie.org
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>> Uganda’s Police raided a night club where a Gay Pride event was underway and arrested at least 15 people, accusing them of staging an illegal gathering and promoting homosexuality, a rights activist told Reuters on Friday.
Gays and lesbians experience considerable hostility in the largely conservative east African country, one of 37 countries on the continent where homosexuality is illegal.
They often live secretive lives, fearful that coming out will attract stigma and hostility from family and friends, or the loss of a job or an apartment.
Clare Byarugaba, a gay rights activist, told Reuters Police showed up at a club in a suburb of the capital Kampala at about 11:30 p.m. on Thursday and accused the organisers of promoting homosexuality, before scuffles with revellers started.
« They [Police] were dragging people, they were beating people, they were undressing people, » Byarugaba said. « They were undressing especially trans-gender women. Apparently they wanted to find out whether they were men or women. »
Kayima Emilian, a police spokesman, said they had dispersed the gathering because the organisers had failed to notify them of the event.
« A large group of people gathering? They need to tell Police. But also they were likely to engage in promoting gay sex which is illegal in Uganda. »
Uganda triggered widespread western criticism after it enacted a harsh anti-gay law that handed out life sentences for some homosexual offences.
A constitutional court later overturned the law because of legal technicalities.
Despite threats by some lawmakers that the bill would be re-introduced in parliament, that has not happened and analysts say it would be unlikely to succeed in the face of strong pressure from Western donors.
Police arrested at least 15 participants in Thursday’s incident and took them to a nearby police station where they spent about two hours before they were all released without recording a statement or being charged with any offences.
At the station, Byarugaba said security personnel taunted the homosexuals, took their pictures without their permission and tried to touch them to « ascertain especially for trans gender individuals whether they were women or men. » « It was a very, very degrading process, » she said.
Uganda Police have raided similar events before with officials accusing organisers of assembling illegally and promoting gay lifestyle in Uganda.
Byarugaba said the club event, where a Mr. and Ms. Pride was to be selected was a precursor to a Gay Pride march planned for Saturday in Kampala.