L’UMP met en place un « comité de pilotage » en vue de la manifestation anti-mariage homosexuel du 13 janvier à laquelle se joindra le parti, a annoncé mercredi son président élu Jean-François Copé. L’institut intégriste catholique Civitas particpera également à la manifestation.
« Je lance à compter de cette semaine un groupe de pilotage pour préparer la mobilisation de l’UMP » pour « contribuer à préparer, pour la part qui est la sienne, à la manifestation du 13 janvier contre le projet de loi du mariage et de l’adoption homosexuelle », a-t-il dit lors de son point de presse hebdomadaire.
« C’est un sujet sur lequel l’UMP a des débats », a-t-il observé, mais elle « est très choquée par la manière très abrupte avec laquelle le gouvernement impose sans aucune discussion ses vues. Ce sujet est très grave », il « concerne en réalité la cohésion de notre société ».
Le 13 janvier « est pour moi un rendez-vous populaire majeur », a insisté le député-maire de Meaux, qui appellera les Françaises et les Français à participer bien sûr » et « les militants et sympathisants de l’UMP a être des acteurs clefs pour le succès de cette manifestation ».
Interrogé sur des débats autour d’une affiche « touche pas à mon père et à ma mère » (photo), débattue en bureau politique sans faire l’unanimité, Jean-François Copé a répondu qu’effectivement, il avait « demandé à nos équipes d’y retravailler ».
Cette affiche montre une grande main bleue qui évoque celle, jaune des débuts de SOS racisme proclamant « touche pas à mon pote ».
La main « touche pas à ma mère et à mon père » est surmontée d’un slogan : « non au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels », avec en socle le logo de l’UMP.
C’est le collectif « La manif pour tous » qui a appelé à cette manifestation du 13 janvier, ceux-là mêmes qui avaient réuni quelque 100.000 manifestants dans toute la France 17 novembre.
Mais l’association controversée Civitas, proche des intégristes et qualifiée de « borderline » par l’archevêque de Paris André Vingt-Trois, a aussi annoncé qu’elle se joignait à l’appel.
Le groupe d’agit-prop a annoncé mercredi son intention de participer à « la manifestation nationale contre le mariage gay » du 13 janvier.
Alain Escada a précisé que cette décision avait été prise il y a trois jours en interne, deux semaines après la manifestation houleuse du 18 novembre qui avait opposé les traditionalistes au groupe féministe Femen.
Le président de Civitas estime que « c’est l’addition des déterminations des différents groupes qui va permettre de déstabiliser le projet de loi, il y a donc tout intérêt à manifester non pas dans l’uniformité, mais sous sa propre bannière ».
La discussion à l’Assemblée sur le projet de loi du mariage et de l’adoption des opposants au mariage gay doit avoir lieu le 4 février.