La Cour suprême israélienne a ordonné lundi un report de la nomination du grand rabbin de l’armée, en attendant des explications sur ses déclarations anti-gays et propos semblant justifier le viol.
Le colonel Eyal Karim avait en effet soutenu que « fraterniser avec une femme non-juive » était très grave, si ce n’est en temps de guerre, comme le stipule la Torah (la loi juive), « pour satisfaire les mauvais penchants des combattants », soulignant dans un communiqué en 2012, qu’il évoquait toutefois en référence l’époque Biblique. Il avait également affirmé que les homosexuels étaient des personnes « malades et handicapées », d’où l’utilité de les traiter.
Opposé à la décision du chef de l’état-major Gadi Eisenkot de maintenir ce choix du rabbin Karim, le Meretz, un parti laïc d’opposition de gauche avait alors saisi la plus haute instance judiciaire israélienne, qui vient donc de suspendre la cérémonie instaurant sa prise officielle de fonction. Elle est essentiellement symbolique, le grand rabbin n’intervenant qu’à titre consultatif sur des sujets relatifs à la religion.
L’armée assure qu’il respectera toute personne « sans distinction de religion, de race ou d’orientation sexuelle », précisant par ailleurs que les propos incriminés avaient été énoncés alors que le rabbin était civil et qu’il soutenait bien le service militaire pour les femmes, malgré ses réticences affichées dans le passé.