« Relaxe » pour les deux mineures poursuivies par la justice marocaine pour homosexualité

Dénoncées fin octobre à la police par l’une des familles après avoir été surprises sur le toit d’une maison de Marrakech « en train de s’embrasser et de s’enlacer », les deux adolescentes jugées en vertu de l’article 489 du code pénal qui criminalise « les actes licencieux ou contre-nature avec un individu du même sexe » ont finalement été « innocentées » vendredi, a indiqué à l’AFP l’un des trois avocats de la défense, Me Rachid Al Ghorfi : « Le juge a décidé de remettre les filles à leurs parents sans aucune condamnation ».

Une vingtaine d’associations et de collectifs avaient condamné leur arrestation « arbitraire » qui « viole les libertés individuelles », ainsi que leurs « conditions de détentions » avant leur libération provisoire et « mauvais traitements » subis durant toutes les étapes de l’affaire. Les jeunes filles avaient également été contraintes de signer des aveux qui ne rapportaient pas les faits réels.

L’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a dénoncé un verdict « surréaliste et inachevé », déplorant par ailleurs que le tribunal n’ait pas eu le courage de déclarer que les deux filles étaient « innocentées pour homosexualité ».

Anne V. Besnard
stophomophobie.com