« Les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes » pourront dès ce 1er juillet 2017 donner leur sang, mais seulement après une période d’abstinence de 12 mois, ont annoncé ce mardi 31 les autorités sanitaires suisses.
L’interdiction s’appliquait depuis 1977 en raison des risques « supposés accrus » de transmission du VIH. Mais avec « l’amélioration de la sensibilité des tests et du respect des critères d’aptitude au don, les innovations n’élèveraient pas le risque pour les receveurs », indique Transfusion CRS Suisse, qui se réjouit de cette « solution », même si provisoire, « car de toute évidence inapplicable à de nombreux homosexuels ».
Des mesures préventives qui s’alignent toutefois sur la régulation déjà approuvée dans beaucoup de pays, dont les États-Unis et la France en 2015.
« Une surveillance permanente de la nouvelle évaluation des risques est en outre demandé, ainsi qu’une évaluation du risque posé par les personnes échouant aux tests. Enfin, un rapport sur les effets des nouveaux critères d’aptitude au don » devra être établi annuellement.
A long terme, l’objectif serait une évaluation différenciée du comportement à risque pour tous les donneurs de sang. Il conviendrait « de se fonder sur le comportement personnel effectif et non plus sur l’orientation sexuelle », plaide Rudolf Schwabe, directeur de Transfusion CRS, cité dans la lettre d’information. La société avait réclamé cette levée des discriminations en juillet 2016.
Terrence Katchadourian
stophomophobie.com