En « meeting » ce week-end à Lyon, la candidate du Front National, simultanément démultipliée sur toutes les chaines d’information, a officiellement présenté les grandes ébauches de son programme présidentiel. Douze pages et 144 propositions, amenées à se préciser au fil de la campagne, dont un engagement (87) dans sa politique familiale sur la question LGBT : on ne parle plus d’abrogation du mariage pour tous mais de « remplacer les dispositions de la loi Taubira » par une union civile, « un PACS amélioré », sans effet rétroactif.
Un « numéro d’équilibriste », selon les us et coutumes, à l’affut de nouveaux électeurs sans décevoir les partisans d’autrefois.
Et puis, « face aux pressions d’autorités supranationales », Marine Le Pen réserve la « procréation médicalement assistée » (PMA), « comme réponse médicale aux problèmes de stérilité », maintenant l’interdiction de la gestation pour autrui (GPA), pénalement déjà réprimée en France.
Aucune autre réforme visant à l’égalité en droit, sinon des contours imprécis pour des mesures qui concernent néanmoins des milliers de familles françaises, homoparentales, ainsi que des enfants toujours discriminés par les autorités en raison de leur mode de conception. L’ouverture d’une réflexion, avec la participation d’experts de l’éthique médicale, aurait été davantage « anti-système » pour une candidate qui se revendique à l’écoute du peuple.
Assistance médicale à la procréation pour les femmes célibataires ou en couple de même sexe restera donc exclusivement réservée aux couples hétérosexuels et projets d’homoparentalité plus difficile. Il faudra s’expatrier… en Europe.
[spacer]
[spacer]
Rappel : Marine Le Pen veut supprimer le mariage pour tous.#Marine2017 #MarineLePen #LGBT #mariagepourtous #FN #MLPAjaccio #Ajaccio pic.twitter.com/7QEQ4flufS
— Pierre (@PierreHV1) 8 avril 2017
[spacer]
Sur les questions « monétaire, législative, territoriale et économique », la présidente du Front National prône un repli des frontières, à l’instar de Donald Trump aux États-Unis, dont elle se sera d’ailleurs référée, en concluant son message d’espoir ce dimanche 5 février.
Mathieu Mercuri
stophomophobie.com