Ils avaient été acquittés en première instance des accusations d’abus sexuel, séquestration et vol avec violences, mais condamnés à 6 et 4 ans de prison (avec sursis partiel pour le second), pour la tentative d’assassinat contre un homme de 53 ans, rencontré dans la nuit du 31 janvier dans un bar à Angleur.
Il s’était confié sur son homosexualité et guidés par la haine, ses agresseurs, qui avaient d’abord proposé de le raccompagner, ont changé d’itinéraire pour s’isoler, l’agresser en le précipitant ensuite dans les eaux glacées de l’Ourthe. Il s’en est sorti en se hissant le long des berges, avec l’aide de passants providentiels.
Les prévenus ont bien tenté au cours des audiences de minimiser leurs intentions à « une relation homosexuelle qui aurait mal tourné ». Mais la cour d’appel de Liège a livré ce jeudi une analyse très différente des faits, estimant qu’il y avait bien eu détention arbitraire, menace de mort et viol, commis sur une personne vulnérable, avec tentative d’assassinat motivée par l’aversion, que Michel L. (38 ans) et Robert M. (27 ans) auront par ailleurs formulé à l’égard de l’orientation sexuelle de la victime.
Seule une prévention de vol a été écartée. La cour a ainsi aggravé les sanctions, en condamnant le meneur à 11 ans et son complice, à 7 ans d’emprisonnement.
Unia, le centre Interfédéral pour l’égalité des chances qui s’était constitué partie civile, a par ailleurs obtenu la condamnation des deux prévenus sur le plan civil à deux fois un euro à titre définitif.
Terrence Katchadourian
stophomophobie.com