La Cour constitutionnelle hongroise a annoncé mercredi avoir invalidé les mesures discriminatoires prises fin 2016 par Laszlo Toroczkai, élu d’extrême-droite et maire de la petite ville d’Asotthalom, interdisant « propagande homosexuelle » ou encore le port de vêtements « ostentatoires » et islamiques, « pour préserver sa communauté des traditions extérieures ».
Prônant pour une suprématie blanche, contre l’expansion d’une « société multiculturelle », la réglementation avait été placardée en toute simplicité dès l’entrée de la circonscription, de moins de 4.000 habitants mais à la frontière serbe, qui a vu transiter depuis 2015 un grand nombre de migrants vers d’autres pays européens.
Vice-président du parti d’extrême droite, Jobbik, Laszlo Toroczkai s’était d’ailleurs illustré dans une « vidéo d’action » traquant « le clandestin ».
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Saisie par la communauté islamique de Hongrie (MIK), la Cour constitutionnelle a expliqué que « les autorités locales n’avaient pas le droit de prendre des décrets relatifs aux droits fondamentaux », rapporte l’AFP, la constitution imposant que « les règles concernant les droits et obligations fondamentales fassent l’objet de lois ».
La gravité de la faute étant fondée, le décret a été aboli avec « effet rétroactif », a ajouté la haute juridiction.
Anne V. Besnard
stophomophobie.com