Ce jeudi 27, le cofondateur et président d’honneur du Front national est revenu dans son « journal de bord » sur la cérémonie nationale rendue mardi au gardien de la paix assassiné la semaine dernière sur les Champs-Élysées : « un hommage à l’homosexuel plutôt qu’au policier », estime-t-il, « étonné tout de même par la dimension donnée à cette cérémonie. »
« Il m’a semblé qu’il y avait une équivoque…. La participation de son conjoint, le long discours qu’il a prononcé, a en quelque sorte institutionnalisé le mariage homosexuel, et l’exaltait de façon publique. Et ça m’a un peu choqué », poursuit Jean-Marie Le Pen, qui « pense que cette particularité familiale doit être tenue à l’écart de ce genre de cérémonie, qui gagnerait d’ailleurs à plus de discrétion. Je crois. C’est mon sentiment ».
Des propos immédiatement dénoncés, par le ministre de l’Intérieur, Matthias Fekl, pour qui Jean-Marie Le Pen salit la mémoire de Xavier Jugelé et « le magnifique discours de son conjoint », rappelant de nouveau que « notre police est à l’image de la France ».
Il avait saisi mardi la justice après la publication sur les réseaux sociaux de commentaires « ignobles et intolérables » visant le policier.
Jean-Marie Le Pen, qui a déjà fait l’objet de nombreuses condamnations pour appel à la haine, est également poursuivi par notre partenaire Mousse, pour « provocation à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle », suite à un précédent dérapage dans une interview en direct du Figaro.
Valentine Monceau
stophomophobie.com