Ils étaient 700 à défiler l’année dernière, 2.500 pour cette quatrième édition de la Marche, qui a traversé le centre de la capitale, protégés par plus de 5.000 policiers « en gilets pare-balles » et membres de la Garde nationale.
Les forces de l’ordre redoutaient des heurts avec des militants ultranationalistes. Une centaine ont d’ailleurs tenté de bloquer le cortège, en incendiant sur le passage des drapeaux arc-en-ciel. Six autres ont essayé de forcer le cordon de sécurité.
Deux membres des forces de l’ordre ont subi de légères blessures mais aucun des participants n’a été blessé. La manifestation s’est déroulée « dans une belle atmosphère festive », a également déclaré sur Twitter l’ambassadrice du Royaume-Uni Judith Gough. Tandis que la porte-parole de l’antenne ukrainienne de l’ONG Amnesty International, Maria Gourieva, a salué l’effort fourni par la police : « une preuve positive qui montre que les autorités ukrainiennes sont en train d’assurer les droits de leurs citoyens à manifester et à exprimer leur point de vue », a-t-elle souligné auprès de l’AFP.
La première gay pride dans l’histoire de l’Ukraine indépendante a eu lieu en 2013, réunissant près de cent personnes à Kiev. En 2014, la « marche de l’égalité », nom officiel du rassemblement, avait été annulée, la police ayant refusé d’en assurer la sécurité.
En 2015, la gay pride a été organisée dans un lieu dévoilé à la dernière minute, loin du centre-ville, par crainte de débordements. Elle avait réuni une centaine de militants pendant une dizaine de minutes, avant de dégénérer en affrontements ayant fait une dizaine de blessés et ayant mené à 25 interpellations.