Après des menaces de groupes conservateurs et d’extrême droite, les autorités avaient annoncé samedi l’interdiction de la « Marche » pour la troisième année consécutive, afin de préserver « l’ordre public » et la « sécurité des touristes », prétextant par ailleurs n’avoir reçu aucune demande d’autorisation formelle.
Des arguments infondés pour les organisateurs, qui ont réitéré leur détermination à maintenir l’événement ce 25 juin, exhortant dans un communiqué le gouvernement à les protéger plutôt que les brimer de façon « antidémocratique, parce que certains étaient gênés ».
Les premiers arrivants ont été refoulés. Mais des petits groupes d’une quarantaine de manifestants ont pu se réunir dans des rues latérales à la place Taksim, au centre d’Istanbul, où d’importantes forces de police présentes dans le quartier avaient depuis longtemps bouclé les accès. Ils ont tiré sans ménagement sur les participants avec des balles en caoutchouc et gaz lacrymogènes, pourchassant également les journalistes avec des chiens. Au moins 22 personnes ont été interpellées.
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Police starting to arrest activists aggressively. #Yürüyoruz #IstanbulPride pic.twitter.com/HIfZ3D74bt
— Terry Reintke (@TerryReintke) 25 juin 2017
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Police chasing journalists shouting and with dogs, preventing coverage of #Pride2017#dokuz8/@erturkerkek pic.twitter.com/N083YL2ydo
— dokuz8 NEWS (@dokuz8_EN) 25 juin 2017
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One detained after attempting to attack #LGBTI+ activists on #Pride2017 at #Firuzağa.#dokuz8/@erturkerkek pic.twitter.com/m9oa4dlvC0
— dokuz8 NEWS (@dokuz8_EN) 25 juin 2017
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#Pride2017
Police intervention against one-person protest & #LGBTI activists shouting slogans.#dokuz8/@erturkerkek pic.twitter.com/MaisuxV1z6— dokuz8 NEWS (@dokuz8_EN) 25 juin 2017
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Lawyer I.Mordeniz who had been following the #Pride2017 was detained and later released. #dokuz8/@erturkerkek pic.twitter.com/tkJiwAiBpz
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#Pride protesters being detained in #Istanbul as #Turkish police clamp down hard pic.twitter.com/7pPMnGQfHW
— Mark Lowen (@marklowen) 25 juin 2017
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Polis, Onur Yürüyüşü’ne biber gazı ile müdahale ettihttps://t.co/JIUSlCilV2 pic.twitter.com/KXK1HgxkXy
— T24 (@t24comtr) 25 juin 2017
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Another police attack in Cihangir. #OnurYürüyüşü pic.twitter.com/KU0eJhg6mN
— Nick Ashdown (@Nick_Ashdown) 25 juin 2017
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« La véritable raison aux réactions contre la marche : c’est la haine. On ne peut pas assurer notre sécurité en nous jetant en prison ou en nous demandant de nous cacher mais en garantissant notre reconnaissance dans la Constitution, par la justice, l’égalité et la liberté », ont réagi dimanche les organisateurs. « Nous sommes vulnérables mais nous ne sommes pas seuls et nous n’abandonnerons pas. »
L’homosexualité n’est pourtant pas pénalement réprimée en Turquie, mais l’homophobie y reste largement répandue. Cette semaine, onze militants ont en outre été jugés pour avoir déjà bravé l’interdiction de la Marche 2016, mais ils ont été acquittés, rapporte l’AFP. Les éditions précédentes, jusqu’en 2014, s’étaient déroulées sans incident, pour devenir la plus importante manifestation du genre dans un pays musulman du Moyen-Orient.
Joëlle Berthout
stophomophobie.com