C8 revient ce vendredi 6 octobre dans « La télé de Fogiel » sur le parcours de l’animateur, « 25 ans de carrière », une des « marques fortes » du petit écran qui, pour l’occasion, a également annoncé dans un entretien à « TV Mag/Figaro », travailler sur un livre plus personnel sur la Gestation pour autrui (GPA), « une enquête écrite par un journaliste qui connaît très bien le sujet ».
Marc-Olivier Fogiel est en effet, avec son mari François Roelants, les heureux papas de deux petites filles, Mila, 6 ans, et Lily, 4 ans, nées d’une GPA aux Etats-Unis. La méthode est interdite en France. L’animateur n’en prône d’ailleurs pas sa légalisation mais espère lever les « clichés », « fantasmes » et « délires » sur le sujet, « trop souvent caricaturé ».
« Cela en devient insultant pour les enfants qui sont issus de ce mode de procréation », regrette-t-il, estimant « le débat, tel qu’il existe actuellement : loin du quotidien de ces familles qui y ont eu recours et où l’amour prédomine. » Des familles, hétérosexuelles dans 70 % des cas.
« Je comprends très bien qu’on puisse être contre. J’en connais les dérives mais aussi et surtout les belles histoires. Notamment celles de ces femmes qui, dans un cadre très précis et bien délimité, se réalisent dans ce don d’elles-mêmes ».
Cet été, Stéphane Bern, star de France Télévisions, a créé l’événement en posant avec son compagnon en Une de Paris Match. C’est la première fois qu’un couple d’hommes apparaît en couverture du magazine depuis sa création en 1949. Une initiative pour faire avancer les mentalités et bousculer certaines idées préconçues, que Marc-Olivier a vivement salué : « L’air de rien ça veut dire beaucoup. »
Il s’y était toujours refusé, « considérant qu’il n’était pas nécessaire de faire son coming-out en Une des magazines. Puis, j’ai vu la couverture de Paris Match avec Stéphane Bern et son compagnon, et je me suis dit que j’aurais dû accepter de faire ça, il y a des années… Parce qu’il y a trop de gamins qui ont du mal à s’assumer. Dire simplement la façon dont on vit, ça peut aider les gens. Donc, mon seul engagement, c’est d’arrêter une forme de non-dit me concernant. »
Et s’il n’a pas pris position lors des débats autour du mariage pour tous, c’est aussi que son statut de journaliste sur une grande radio généraliste « lui imposer de ne pas m’engager publiquement. Tous les soirs sur RTL, je m’emploie à aller dans la contradiction chez l’autre, même si je pense comme lui », ajoute-il. « C’est pour cela que ce livre (sur la GPA) ne sera pas un livre d’engagement, mais une enquête sur la réalité des choses. »
Joëlle Berthout
stophomophobie.com