Après avoir fait son mea culpa et présenté ses excuses, en mai dernier, pour « les discriminations passées envers les homosexuels », l’Église épiscopale d’Écosse a voté, en juin, l’amendement de sa loi canonique pour autoriser les unions entre personnes du même sexe. Depuis, les célébrations se sont multipliées dans des églises à Edimbourg ou Glasgow et dans la province de Morray, dans le nord de l’Écosse.
Une reconnaissance qui ne fait pas toutefois l’unanimité au sein de cette église de quelque 85 millions de fidèles. Et ce jeudi, les évêques anglicans ont donc décidé d’appliquer à la branche écossaise les mêmes sanctions que celles déjà infligées en 2016 à sa cousine américaine, pour avoir rompu avec l’enseignement traditionnel, stipulant que le mariage est une union « entre un homme et une femme ».
Exclue des assemblées œcuméniques et interconfessionnelles pendant trois ans, sa participation au processus de décision sur toutes les questions ayant trait à la doctrine ou au fonctionnement de l’Église, avait également été suspendue.
L’archevêque de Canterbury Justin Welby a confirmé les sanctions, lors d’une réunion des dirigeants, indiquant que le primat de l’Église épiscopale écossaise, l’évêque Mark Strange, les avait acceptées.
Il les avait même anticipées et par ailleurs intégré une clause de conscience à sa doctrine pour permettre aux prêtres en désaccord de ne pas marier des personnes de même sexe.
Primus @BishopStrange addresses the Anglican Communion Primates’ Meeting on decision to change Canon on Marriage. https://t.co/bc9qpHERqf pic.twitter.com/b9LVmYh23L
— Scottish Episcopal (@secsynod) 3 octobre 2017
« Je reconnais que cette décision d’ouvrir le sacrement aux personnes homosexuelles a pu provoquer de la colère ou de la douleur », a déclaré Mark Strange, en annonçant vouloir « reconstruire la relation avec l’Église d’Angleterre, mais à partir de la nouvelle position que nous avons prise », a-t-il prévenu.
Anne V. Besnard
stophomophobie.com