Un couple de la région d’Edmonton, dans l’Alberta (au Canada), candidat à l’adoption, accuse de « discrimination » le gouvernement provincial, après le refus des services sociaux de leur délivrer l’agrément souhaité. Ils réclament une révision de la décision, s’estimant « victimes » de leurs convictions morales et « croyances religieuses ».
Le couple a récemment suivi une formation, assure remplir les conditions d’accueil nécessaires. L’instruction de leur dossier, approuvé en 2016, semblait d’ailleurs favorable mais, lors d’un entretien pour évaluation, le conseiller du ministère a noté quelques remarques « incompatibles avec le processus d’adoption », selon les documents juridiques, relayés par la presse locale.
En réaction à la question d’un enfant qui s’interrogeait notamment sur son orientation sexuelle, « parents potentiels » mais « chrétiens évangéliques » d’abord, ils ont jugé que « l’homosexualité est mal », ne sont guère convaincus par la légalisation du mariage entre conjoints de même sexe, et récusent « l’exploration » de la sexualité, avant d’être « adulte et marié ».
Ils n’auraient jamais imaginé être remis en doute dans « leurs capacités à offrir un foyer aimant, sécuritaire et heureux à un enfant » pour des « points de vue, partagés par les catholiques, autres chrétiens, musulmans et les juifs orthodoxes », a également défendu, ce 7 novembre, John Carpay, président et fondateur du Centre de la justice et des libertés constitutionnelles (The Justice Centre for Constitutional Freedoms). L’affaire devrait être entendue prochainement.
Il soutient le couple dans sa requête en révision et regrette que l’on puisse ainsi déterminer l’aptitude d’une personne à adopter « sur la base de ses croyances religieuses », dénonçant une violation « des droits à la liberté de religion et à l’égalité devant la loi ».
Valentine Monceau
stophomophobie.com