De Stevie Wonder à Nile Rodgers, en passant par Jean Paul Gaultier et Mark Ronson, dans ce documentaire, qu’il avait en grande partie conçu et qui fut terminé après sa mort, le jour de Noël 2016, George Michael se raconte et s’attarde sur certaines périodes emblématiques : les virevoltants débuts au sein du duo Wham!, les fastes années 1990, avec la sortie triomphale de l’album « Listen Without Prejudice », et la bataille judiciaire, tristement célèbre, avec sa maison de disques, Sony Music.
Reconnaissance de ses pairs, le documentaire rassemble le gratin de la pop, de la soul et de la mode, de Ricky Gervais, Sir Elton John à James Corden, Mary J. Blige, Tony Bennett, Naomi Campbell ou encore Linda Evangelista, pour lui rendre un hommage, très largement mérité. Certains réécoutent et commentent, avec admiration, ses morceaux, leur charge émotionnelle, arrangements et textes. C’est un génie authentique, un poète qui n’aura pas été produit à la chaîne.
Elton John avoue jalouser un riff au piano. Quant à Stevie Wonder, il clôt la controverse qui avait éclaté quand George Michael avait reçu le prix du meilleur album soul/R’n’B, qui récompensait habituellement un artiste afro-américain, d’un ironique : « Vous dites que George est blanc ? Sérieusement ? » Un autoportrait émouvant, ultime témoignage d’une icône de la pop.
Épreuves, douleurs, réussites… Narrateur du film, qu’il a par ailleurs réalisé avec David Austin, le chanteur se dévoile totalement, évoquant également son grand amour, Anselmo Feleppa, mort du sida. On lui reprochait de ne pas avoir fait son coming-out à 18 ans. Il ne se sera pourtant jamais caché et a bousculé tous les stéréotypes, dans maintes catégories.