Ce sont les plus grandes Olympiades d’hiver de l’histoire, selon les organisateurs. 92 pays, pour près de 3000 athlètes, dont 15 officiellement « out », réunis à Pyeongchang, en Corée, depuis le 9 au 25 février.
Emilia Andersson Ramboldt, de l’équipe de Suède de hockey sur glace féminin, qui s’est classée 11ème. Elle a épousé sa femme en 2015, le couple a un petit garçon.
Belle Brockhoff, snowboardeuse australienne, qui termine 11ème également dans sa discipline. Elle a fait son « coming-out » en 2013, et protesté dans la foulée contre les lois homophobes russes, en prévision des Jeux de Sotchi l’année suivante.
Brittany Bowe, patineuse de vitesse américaine, 5ème aux 500 mètres. Elle participait pour la deuxième fois à ces JO d’hiver, à l’instar de Jorik Hendrickx, patineur artistique Belge, qui a fini à la 14ème place. Ou encore de Daniela Iraschko-Stolz, sauteuse à ski autrichienne, de Barbara Jezeršek, fondeuse australienne, ainsi que Cheryl Maas, snowbordeuse néerlandaise, qui avait brandi en 2014 son gant arc-en-ciel devant les caméras à Sotchi, en solidarité.
Gus Kenworthy, skieur freestyle américain, reste le plus médiatisé et vient encore de faire sensation en embrassant son compagnon, après l’épreuve de slopestyle. Tout un symbole ! Le jeune homme de 26 ans n’a terminé qu’à la douzième place de la finale mais son baiser, devenu viral, est « historique ».
« Je n’aurais pu imaginer voir deux hommes s’embrasser à la télé pendant les JO », s’est-il réjoui : « Love is love ! »
Didn’t realize this moment was being filmed yesterday but I’m so happy that it was. My childhood self would never have dreamed of seeing a gay kiss on TV at the Olympics but for the first time ever a kid watching at home CAN! Love is love is love. pic.twitter.com/8t0zHjgDg8
— Gus Kenworthy (@guskenworthy) 19 février 2018
Gus a en outre soutenu la semaine dernière son compatriote Adam Rippon, 28 ans, patineur artistique, ouvertement gay et médaillé de bronze cette année, qui a décidé de boycotter la traditionnelle réception organisée pour les athlètes à la Maison Blanche, et ainsi dénoncer « les atteintes aux droits des LGBT de l’administration Trump » et positions homophobes de son vice-président, Mike Pence, regrettable représentant de la délégation américaine.
L’homme a maintes fois plaidé en faveur des « thérapies » de conversion pour les homos, qu’il considère symptomatiques de « l’effondrement de la société ». Il est contre le mariage pour tous, en faveur des lois anti-LGBT etc.
So proud that @Adaripp and I get to wear these medals and show the world what we can do! #represent🏳️🌈 #olympics #pyeongchang2018 #pride #outandproud #medalists #TeamNorthAmerica pic.twitter.com/eXMlZ2Utrw
— Eric Radford (@Rad85E) 12 février 2018
Autre patineur artistique a avoir marqué cette édition 2018, le canadien Eric Radford, qui a remporté la médaille d’Or par équipe. « J’ai l’impression que je vais exploser de fierté », s’est-il ému.
Les snowboardeuses Sarka Pancochova, pour la République tchèque, et Simona Meiler, pour la Suisse, ont été moins chanceuses, élimimées. C’était leur troisième participation, mais « la première, toutefois en tant que personne LGBT », pour Pancochova, qui s’est dite « ravie ». Comme, Kim Meylemans, 5ème des Mondiaux et 9ème de l’Euro l’année dernière, mais qui est arrivée 14ème du skeleton dames. C’était ses premiers Jeux. Une victoire néanmoins pour cette jeune belge de 21 ans, qui s’était confiée dans la presse, soulignant des années de harcèlement, en raison de son orientation sexuelle.
Mathieu Mercuri
stophomophobie.com