>> Washington Legislature approves ban on ‘conversion therapy’ for minors
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Par électrochocs, injections de testostérone, prières ou même entretien, ces pratiques, dites de « conversion » ou « réorientation », dispensées pour prétendument modifier l’orientation sexuelle, l’identité et/ou expression de genre des LGBTQ, sont condamnées par tous les grands organismes de santé, y compris aux États-Unis par les associations de psychiatrie (AAP), psychologie (APA) et médicale (AMA). Elles demeurent néanmoins légales dans 41 états américains, notamment Washington.
La législature de l’état vient toutefois d’approuver un texte, « SB 5722 », adressé ce 28 février au gouverneur Jay Inslee. S’il le promulgue, Washington deviendrait le dixième état à interdire explicitement ces thérapies « dévastatrices » pour la santé des participants, a rappelé JoDee Winterhof, vice-présidente au sein d’Human Rights Campaign.
« Nos enfants méritent de vivre leur vie sans avoir à supporter ce type de dérives abusives et dangereuses », a-t-elle insisté, enjoignant les législateurs à prendre leurs responsabilités. Praticiens et autres charlatans risqueraient alors sanctions, amendes et révocation ou suspension de leur licence, s’ils sont agréés.
Selon une étude publiée en janvier dernier par The Williams Institute, de la Faculté de droit de Los Angeles (UCLA), près de 700.000 LGBT auraient en effet déjà subi contre leur gré ce type de traitements aux États-Unis, dont 350 000, alors mineurs. Et près de 20.000 pourraient encore s’en voir proposer un par un professionnel de la santé, médecin généraliste par exemple. Et plus 57 000, via un conseiller religieux ou spirituel.
Modifier l’orientation sexuelle d’une personne LGBT, c’est le but d’une « thérapie de conversion ». Et ce n’est pas interdit en France. pic.twitter.com/KtEpPFqL20
— Brut FR (@brutofficiel) 5 mars 2018
Le Parlement européen les a également condamnés, ce 1er mars, dans son rapport annuel sur les droits fondamentaux dans l’UE, encourageant les Etats membres à légiférer. Dans un communiqué, la vice-présidente finnoise de l’intergroupe LGBTI au Parlement, Sirpa Pietikäinen, s’est félicitée de cette prise de position. Seuls Malte, le Royaume-Uni et quelques régions autonomes espagnoles (Madrid et Valence) les ont actuellement interdits.
En France, la question est toujours incertaine. Une pétition est toujours en ligne sur la plateforme Change.org Parmi les eurodéputés qui auront d’ailleurs voté contre la proposition du Parlement, 34 sont français, majoritairement du FN, Les Patriotes ou Les Républicains. 6 d’entre eux ont ensuite changé leur vote. Michèle Alliot-Marie et Geoffroy Didier (Les Républicains), Florian Philippot, Mireille d’Ornano et Sophie Montel (Les Patriotes) ainsi que Tokia Saïfi (Agir, la droite constructive).
Terrence Katchadoirian
stophomophobie.com