Depuis 2013, la « propagande pour les relations sexuelles non traditionnelles devant mineur » est passible d’une amende et de prison. Une infraction administrative qui a encore réconforté les homophobes dans l’idée que « l’homosexualité était quelque chose d’anormal, voire de pervers », introduisant l’amalgame avec la pédophilie.
Selon un sondage de 2016, 81% des Russes considèrent d’ailleurs les relations entre personnes de même sexe comme effectivement « répréhensibles ».
Martin Weill, qui était cette semaine en Russie pour « Quotidien », a eu l’occasion de le constater à nouveau, en découvrant dans une boulangerie en plein centre de Moscou, un panneau indiquant « interdit aux sodomites ». Il est affiché dans tous les magasins de la chaîne, avec la variation, « interdit aux pédérastes ».
La vendeuse l’affirme et soutient : « Si vous étiez gay, je vous aurez viré », s’insurge-t-elle. Surtout si vous l’affichez. « C’est une provocation ! »
Le journaliste s’interroge, rappelant les horreurs déjà perpétrées contre les juifs et homosexuels pendant la seconde guerre mondiale. Mais la commerçante insiste, ce sont des « pervers », pas des victimes.
En plein centre de Moscou, @mweill est tombé sur une boulangerie avec un panneau indiquant « INTERDIT AUX SODOMITES ». La vendeuse est catégorique : elle n’accepte pas « les pervers ».#Quotidien pic.twitter.com/ruYIGuJP5F
— Quotidien (@Qofficiel) 23 mars 2018