« Thérapies » de conversion : « Nous ne pouvons laisser ces abominations perdurer », Laurence Vanceunebrock-Mialon

Le Parlement européen les a pour la première fois condamnés, ce 1er mars, enjoignant les Etats membres à légiférer contre ces pratiques destinées à faire changer d’orientation sexuelle. Elles ne sont toujours pas explicitement interdites en France. 29 eurodéputés français ont d’ailleurs voté contre.

Sollicitée par l’Amicale des Jeunes du Refuge, la députée LREM Laurence Vanceunebrock-Mialon a toutefois réagi, ce 20 mars, en annonçant sur twitter qu’elle travaillait, avec son équipe parlementaire, à la rédaction d’une loi.

« Nous ne pouvons laisser ces abominations perdurer ou s’installer dans notre société des droits de l’Homme », a-t-elle insisté, en partageant le hashtag #Stopauxtherapiesdeconversion .

« Il est essentiel pour moi que notre communauté et l’ensemble de nos concitoyens accèdent à l’Egalité », poursuit l’élue. Nous devons déjà « combler le vide juridique qui permet à certaines personnes de commettre des faits dignes d’actes de torture et de barbarie ». Mais « il ne faut pas confondre « thérapies de conversion » et « psychologie » (…) Il est évident que si la personne concernée en ressent le besoin, elle peut toujours consulter un psychologue qui sera compétent pour l’écouter, l’aider. »

Une initiative vivement saluée, et l’occasion « pour l’ensemble des député.es, de tous camps, de soutenir ce projet », a martelé Mehdi AIFA, président de l’Amicale des Jeunes du Refuge.

En attendant, groupes confessionnels et marginaux continuent d’en proposer, sous couvert d’« accompagnement », comme les 7 et 8 mars dernier, « dans le cadre des activités du service diocésain de la Pastorale familiale » à Bayonne et Pau. Des rencontres pour conduire les gays vers « la chasteté », soutenues par l’évêque de Bayonne-Lescar-OloronMgr Aillet, qui les a seulement « ajournées ».

Mathieu Mercuri
stophomophobie.com