En marge de la victoire de Marseille contre le Red bull Leipzig en Ligue Europa, ce jeudi 12 avril, le commentateur Denis Balbir a quelque peu dérapé, qualifiant, hors antenne, les joueurs allemands de « pédés arrogants ».
Suspendu par sa chaîne W9, Denis Balbir a présenté ses excuses sur les réseaux sociaux en reconnaissant avoir tenu des propos « déplacés ».
« Nous rappelons qu’ils sont de nature homophobe, injurieux et discriminatoires », insiste le Collectif « Rouge Direct » contre l’homophobie dans le Sport, qui a saisi le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).
Cette séquence avec Denis Balbir n’a pas été diffusée par la chaîne « mais elle fait apparaître à nouveau un problème grave de préjugés homophobes chez les journalistes sportifs, en particulier dans le milieu du football, déjà fortement imprégné d’homophobie. Les acteurs des médias ont selon nous vocation à valoriser une image positive et respectueuse des personnes dans leur diversité, notamment à travers le sport, et non à être les porteurs des pires préjugés », poursuit le collectif dans son communiqué.
A deux mois de la Coupe du Monde en Russie, période pendant laquelle les médias audiovisuels seront « saturés » de football, « nous souhaiterions que le CSA prenne publiquement position et rappelle fermement la responsabilité des journalistes sportifs concernant le respect des personnes et la prévention des préjugés et des discriminations, en particulier les préjugés homophobes qui sont un véritable fléau dans le football. »
Je suis navré de ces propos déplacés échangés hors antenne et qui n’ont donc jamais été diffusés sur la https://t.co/ePb5ratXu5 présente mes excuses à tous. La diffusion de cette séquence privée et en aparté sur les réseaux sociaux est cependant particulièrement malveillante.
— Denis Balbir (@balbir_denis) 13 avril 2018
Rouge Direct avait déjà saisi le CSA en février dernier, après la diffusion par Canal+ d’un chant homophobe, repris par le journaliste Julien Cazarre (vidéo par ailleurs toujours en ligne). Le 28 juin 2017 la chaîne était mise en demeure. Mais Julien Cazarre ne semble pas avoir pris la mesure de ses actes ni de la décision du CSA. Le 9 janvier dernier, il déclarait dans une interview au journal Télérama : « Entre le Cran, le Crif, les LGBT et tous les cons qui décident qu’ils représentent tout le monde, on devrait baisser son froc à chaque blague ». Il estimait en outre que le CSA est « en train de devenir une belle merde de propagandistes de la bien – pensance ».