De la dépénalisation tardive de l’homosexualité au début des années 80, à l’adoption de la loi Mariage et adoption pour tous en 2013, Arte diffuse ce jeudi 3 mai, une fresque familiale en trois épisodes sur la reconnaissance des droits des personnes LGBT, réalisée par Philippe Faucon, déjà césarisé pour le film « Fatima » en 2016. Près de quarante ans de combat, d’espoirs et d’amour entre trois générations d’hommes.
Printemps 1981, Victor, 17 ans, découvre son homosexualité. Il fait la connaissance de Serge. En 1999, le pacs est voté, mais les deux hommes, interprétés par Samuel Theis et Stanislas Nordey, ont déjà le désir d’adopter un enfant. En 2013, à la faveur de l’adoption de la loi Taubira, ils décident de se marier.
Les personnages de la série traversent « ces périodes de revendications et de luttes importantes pour les droits fondamentaux à la visibilité, à une vie de couple qui ne passe pas par la dissimulation, le droit au mariage, à l’adoption », ajoute le réalisateur.
En écrivant Fiertés, nous voulions rendre hommage aux générations de femmes et d’hommes qui se sont battus avant nous pour pouvoir aimer qui ils voulaient. Pour être acceptés, respectés, traités à égalité. Pas plus, mais certainement pas moins. Mais ce n’est pas une fiction militante, insiste Philippe Faucon dans un entretien sur le Figaro.
« C’est surtout une grande histoire d’amour et de filiation née de l’envie des deux scénaristes de raconter une histoire forte, de celles que sans doute beaucoup ont vécu. C’est une idée très pertinente. Parce que tout cela n’est pas si vieux, et ne va pas forcément toujours de soi, n’est-ce pas ? Les neuf mille amendements apportés à la loi Taubira montrent à quel point nombreux peuvent être encore les blocages… »
Et puis il faut « tenir compte » qu’il s’agit aussi d’une « fiction, grand public pour la télévision. Au cinéma je tournerais autrement. »
Une minisérie poignante à voir ce jeudi 3 mai à 20h55 et aussi en replay :