Il est arrivé seul dans le pays, lorsqu’il était mineur, et semblait n’avoir que très peu d’amis. Il s’était aussi battu, encore récemment, avec d’autres garçons du centre d’hébergement pour enfants où il est actuellement logé. Un comportement qui a conduit le fonctionnaire en charge de son dossier, depuis la commune de Wiener Neustadt, en Basse-Autriche (Etat du nord), à s’interroger sur sa sociabilité, soulignant un « potentiel d’agression auquel on ne s’attendrait pas de la part d’un homosexuel », rapporte l’hebdomadaire Falter.
L’Afghan a confié avoir pris conscience de sa sexualité vers l’âge de 12 ans. « Plutôt précoce » et donc peu probable, surtout dans une société comme l’Afghanistan où « il n’existe pas de stimulation sexuelle publique », souligne par ailleurs l’officier fédéral, qui a ainsi refusé la demande d’asile, estimant dans son rapport que ce jeune « ne craignait aucune persécution en raison de son orientation sexuelle ».
« Ni sa façon de marcher, ni la manière dont il agit ou s’habille ne révèlent son homosexualité ».
L’Afghan a fait appel. Le ministère de l’Intérieur n’a pas commenté mais assure, dans un communiqué, que son cas ne reflète pas « la plus large réalité ». Quelque 120.000 demandes auraient en effet été traitées ces deux dernières années. « Il n’y a pas de règles concernant les preuves mais les autorités doivent montrer si et pourquoi une demande d’asile est infondée », ajoute le ministère.